L'illusion d'être comme maître de la nature
Importance de l'illusion
"Comme" maitre
Oubli du moi, accueil du soi, seule façon pour l'homme d'être comme libre. J M T
Si nous admettons, comme nous venons de le voir dans la page précédente, la présence d'un principe orientant l'humanité dans un sens déterminé, nous pouvons alors considéré cet axe comme étant la « destinée de l'humanité » et les actions de l'homme, sous ce point de vue, ne peuvent donc plus être considérées comme libres.
L'expérience, du reste, semble confirmer cette optique. En effet, chaque acte accomplit par une personne est le résultat d'actes précédents. Il est le fruit d'une histoire particulière. Il découle d'une éducation, d'une influence plus ou moins grande. Il obéit à des tendances, des désirs, des caractères, de lieux particuliers et à l'intérieur d'un cortex original.
Lorsque l'homme commun, croit agir en toute liberté, lorsqu'il pense avoir la mainmise sur ses actes, il s'agit donc selon nous, d'un artifice. Quand nous pensons choisir notre destinée, évoluer dans un monde soumis au hasard, être le possesseur d'un libre-arbitre et le créateur de nos découvertes, nous sommes dans l'illusion. Une illusions nécessaires à l'évolution, mais une illusions tout de même.
Dans les sociétés fortement industrialisées, le sentiment d'être comme maître et possesseur de la nature (pour reprendre les termes d'un Descartes ayant pris soin de placer la conjonction de subordination « comme » avant sa proposition) est très fort.
Se croire libre est une nécessité
Le sentiment de liberté est un impératif pour la partie technique de l'évolution humaine. Il dynamise nos énergies constructrices et nos créativités. Il a chassé la résignation et à accéléré l'essor du droit, de la morale et du principe de responsabilité.
Le hasard correspond à l'après-horizon vers lequel avance l'humanité mais il s'agit d'un sentiment fictif. Le monde est tel qu'il doit être. Les actions sont déterminées et la finalité déjà présente à l'origine.
Nous attribuons au hasard nos incapacités (ponctuelles) d'expliquer certains phénomènes. L'inexplicable, l'imprévisible, l'insondable, l'inintelligible... bref, l'ensemble des inconnus rattachées aujourd'hui au hasard, représentent tout simplement, les limites des connaissances du moment. Mais le monde continu après nous.
L'ampleur des diverses recherches humaines ne cessant de se déployer, les espaces « inconnus » seront peu à peu résorbés par l'homme (par exemple, a propos des phénomènes moléculaires, Mach parle de régularités masquées par des complications).
2002 inconscience
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