Évolution des interdits dans l'humanité

Le rôle du délinquant

Philosophie et transgression, histoire de la loi.

Lorsque leurs regards se croisèrent, il n'y eut plus entre eux qu'une seule certitude, c'est que tout était décidé et que tous les interdits maintenant leur étaient indifférents. Robert Musil

Jurisprudence et morale sont la base du droit.

Notre philosophie, entend par système des interdits, l'ensemble législatif, moral et éthique (laïques ou religieux), prohibant certains actes humains..

Sous le terme de « transgressant », nous qualifierons donc tout individu qui désobéit à la loi ou à la morale humaine. Dans un premier temps nous pouvons constater que nous sommes à peu prés tous, à différente échelle, des transgressants.

Histoire du droit et des interdits

A partir du moment où notre espèce à verbaliser ses premiers interdits, l'humanité s'est constituée. Dès l'instant ou ces interdits ont été institués et transmis aux descendants, l'histoire du droit débutait.

Les interdits ont commencé par être des tabous (l'inceste, le pur et l'impur, le sacré, etc.). Ils concernaient alors une tribu particulière. Ces interdits ont ensuite évolué en morale. Ils se limitaient alors à la communauté religieuse (judaïsme, hindouisme, etc.) qui les avait édicté. A partir de ces premières lois morales (tu ne tueras point, tu ne voleras point, etc.), les interdits se sont progressivement sophistiqués et ont évolué vers l'universel et le laïque (notre code pénal par exemple).

Depuis, ils concernent l'ensemble humain.

Vers l'universalité

Depuis leur créations, le nombre d'interdits humains augmente, s'ajuste et s'universalise. Entre les lois fondatrices de l'humanité et l'ensemble législatif actuel, la masse des interdits grossit sans cesse. Cette somme de contraintes, nous a permis d'acquérir une certaine maîtrise de nos comportements primaires (dans les sociétés humaines par exemple, il est interdit de spolier d'autres individus mêmes s'ils sont subordonnés).

Bien sûr l'humanité n'a pas encore réglé tout ses problèmes de comportement. Le plus fort parvient encore à abuser le plus faible et bien souvent même, en s'aidant de la loi comme on peut le constater dans les nouvelles zones de non-droit engendrés par la corruption et les guerres (dont l'occident est encore bien souvent responsable).

Mais gardons à l'esprit ceci : tout ce qui arrive dans l'humanité, est ce qui doit arriver. Tout a sa logique, les pires comportements aussi, ils obligent l'humanité à réagir, donc à s'améliorer et à nous détacher peu à peu de nos comportements primaires.

Un droit sous la responsabilité humaine

Le système des interdits n'est pas donné à l'humanité. C'est à l'homme de construire la loi et le droit. A lui de développer ces valeurs et de les conduire progressivement vers leur perfection.

Tout homme peut d'ores et déjà imaginer un droit (l'ensemble des règles qui régissent les rapports sociaux), proche de la perfection et l'humanité capable de lui obéir le mieux possible. Autrement dit, une humanité ayant quitté le stade actuel pour un système beaucoup plus symbiotique et coopératif.

D'ailleurs les grandes lignes d'un droit juste, universel et égalitaire, ont été tracées. Le célèbre impératif catégorique de Kant nous en donne l'orientation : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps, qu'elle devienne une loi universelle » ...

La loi et le droit ont donc pour horizon ; « perfection & universalité ».

Texte écrit en 2000



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