L'étranger De la diversité culturelle Variété d'idées et de dons entre hommes Au yeux du Très-Haut, il n'existe ni
plaine ni hauteur, nul homme n'est petit et nul homme n'est imposant. Les milles et une nuit Comme nous venons de le voir dans les pages précédentes, les différences humaines servent à construire l'humanité.
Par exemple, pour bâtir un édifice il faut que s'associent diverses compétences. Des banquiers aux maçons, des livreurs aux architectes, des ingénieurs aux peintres, des fabricants, aux terrassiers, aux chefs de travaux, etc. L'ensemble des ces potentialités, forme une entité capable d'élaborer notre monde tel qu'il est.
Des altruistes qui s'ignorent
D'autre part, chaque être humain, par son existence même, participe totalement à l'évolution de l'humanité. Soi-même, comme autrui, donnons notre vie entière à l'évolution humaine.
Cette simple réalité devrait nous interdire de contester la présence de tel ou tel individu ou groupe sur
terre (et pourtant, pour l'eugénisme, le militant pour la peine de mort ou le raciste, il existe des individus « inutile » sur terre).
Selon la mecaniqueuniverselle, tout homme est essentiel à l'humanité, donc « fondamentalement égal » aux autres hommes. Ce principe est valable pour l'individu comme pour le groupe humain.
Le même, l'autre
La diversité constructive
Le décalage évolutif L'absurdité est
surtout le divorce de l'homme et du monde. Albert Camus
Certains état d'esprit, utilisent la différence d'évolution comme moyen d'affirmer la suprématie de son groupe. Certains occidentaux, par exemple, se permettent de consider d'autres civilisations, comme inférieures, parce que moins développée techniquement parlant (mais ce mépris ne concerne pas que la technique et ne circule pas qu'en occident).
A partir de ce point de vue, des hommes peuvent exprimer du mépris envers les sociétés et civilisations traditionnelles ou primitives sans comprendre que la différence d'évolution inter groupe, est non seulement une chance pour l'humanité, mais sans doute aussi le seul moyen de comprendre notre évolution.
Aujourd'hui sur terre par exemple, toute la diversité et l'histoire humaine est à peu près représentée. Du groupe restreint à quelques individus, au système nomade, à la tribu regroupant quelques clans, au pays, à la nation, notre histoire entière est sous nos yeux.
Les débuts de l'interdépendance
Certains petits groupes humains, comme les tribus d’Amazonie etc., semblent avoir résisté à l'extinction pour que l'humanité, lorsqu'elle en avait acquis les moyens, puisse engranger leurs connaissances. Intuitivement, ils ont refusé l'assimilation afin d'offrir leur patrimoine à l'humanité.
et si nous étions pleinement conscient de leur apport à notre évolution nous aurions une profonde vénération envers tous ces groupes humains.
On ne peut pas manquer de voir dans cette convergence, quelque chose de magique. Après des décennies d'arrogance, la science commence enfin à utiliser concrètement ce décalage. C'est le cas lorsqu'elle s'intéresse aux dons des guérisseurs ou des chamans par exemple.
Cette différence de progression est important pour le progrès actuel, mais pas seulement. Sans elle en effet, nous ne pourrions pas accéder pleinement à notre histoire.
Un décalage fondamental Le sens des évolutions décalées Évolution humaine et égalité
En effet, notre espèce a évolué en de multiples lieux et à des rythmes différents. Si elle avait progressé de façon uniforme, une grande partie de notre passé resterait inconnu. L' anthropologie (et ses dérivés comme l'ethnologie) sont des sciences relativement récentes. Elles datent de l'expansion coloniale.
Ces sciences sont nées de la curiosité de l'autre. De l'amour pour sa différence. Si le monde avait évolué sur un seul modèle, ces sciences n'auraient jamais existé, puisque tous les groupes humains seraient au même niveau. De l'ethnologie
Les débuts de l'ethnologie datent du XIXe siècle. Si l'humanité avait évolué uniformément, les premiers ethnologues n'auraient eu qu'une seule civilisation à étudier. Celle d'un XIXe siècle déjà industrialisé. Un XIXe siècle rationnel et possédant l'écriture. Un monde peuplé d'hommes ayant oublié depuis longtemps qu'ils furent nomades, chasseurs, cueilleurs (ces derniers avaient disparu de l'occident bien avant qu'il n'acquière l'écriture, la photographie ou le cinéma).
Par ses rencontres inter culturels, notre espèce a engrangé une quantité de savoir
sur elle-même. Les confluences pacifiques entre l'occident scientifique et les civilisations premières*, y sont pour beaucoup.
* nous n'avons pas encore bien compris tout l'apport des civilisations comme celles des inuits, des aborigènes, des indiens, des nomades. Égalité entre soi et l'étranger La diversité des dons
Ethnologue et ethnographié
Pour le progrès global de l'humanité, l'apport de l'ethnographié est égal à celui de l'ethnologue.
Sans l'ethnographié,
ni l'ethnologue ni l'ethnologie n'existerait. Dans son ensemble, le progrès humain est le fruit de tous les hommes sans distinction.
Certains s'occupent des évolutions matérielles. D'autres déchiffrent notre histoire. D'autres encore, préservent des sagesses antiques. Certains sont la matière analysante, d'autres la matière analysée.
Il faut donc contester l'orgueil
occidental lorsqu'il sous-estime l'interdépendance absolue des divers groupes humains. Contester l'hérésie selon laquelle le monde fortement industrialisé, serait qualitativement supérieur au monde fortement spiritualisé.
La conscience spirituelle universelle
Les diversités d'évolution, sont techniques. Tous les groupes humains ont la même importance dans la progression globale de l'humanité.
Tous possèdent une valeur essentielle et divine. Et cette valeur est présente dans chaque tribu, chaque peuple, chaque communauté, de l'humanité.
Il s'agit de la « conscience spirituelle ». Autrement dit : « la capacité à concevoir une puissance supérieure (dieu) ». Le XXe siècle du village planétaire
Les coïncidences de l'évolution sont assez époustouflantes.
Pour la première fois au XXe siècle, l'homme connaît l'ensemble des groupes humains qui composent l'humanité. Ce même siècle, a acquis les qualités nécessaires pour respecter l'étranger et sa culture (même si la pratique laisse encore à désirer).
le 2 novembre 2001 la Session de la Conférence Générale de l'UNESCO a adoptée la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle
Cette déclaration est un instrument normatif reconnaissant, pour la première fois, la diversité culturelle comme "héritage commun de l'humanité" et considérant sa sauvegarde comme étant un impératif concret et éthique inséparable du respect de la dignité humaine.
Le décalage entre le monde fortement industrialisé
et le monde fortement spiritualisé, se vit de plusieurs façons. Sous la
forme d'un choc des civilisations (S. Huntington) ou comme un puissant outil symbiotique d'échange. Ce n'est qu'une question de niveau de conscience et d'éducation au respect d'autrui.
Vers la symbiose
L'humanité évolue vers son unité
Les civilisations
Le mot progrès n'aura aucun sens tant qu'il y aura des enfants malheureux. Albert Einstein
La supériorité technologique de l'occident, est un fait, mais limité à la technologie. Elle peut servir de guide aux civilisations fortement spiritualisées (comme l'hindouisme ou l'islam). Mais elle ne peut pas servir de référant global de l'évolution. Ce que l'occident gagne en technologique, elle le perd souvent en spiritualité. Elle le perd
en sagesse, en morale, en relation humaine, en harmonie etc.
La civilisation occidentale a autant à apprendre des autres civilisations, qu'à leur apporter. Proposer nos avancées techniques et sociales, doit se faire dans le respect et l'échange. L’occident n'est pas supérieur.
Certes les critiques qu'il profère envers certains archaïsmes culturels étrangers, est saine. Elle permet bien souvent de faire évoluer les choses. Mais pour porter ses fruits l'Occident doit également accepter la critique de ses propres excès. Le monde industrialisés doit donc accueillir le jugement et la sagesse venant des autres communautés.
2001
La déclaration de l'Unesco
|