Une brève histoire du mal Scandaleux et nécessaire Dieu et le mal If only God would give me some clear sign!
Like making a large deposit in my name at a Swiss bank. Woody
Allen
lorsqu'on se heurte en permanence à la
présence de ce que nous appelons le « mal », comme c'est le cas bien souvent, comment croire en Dieu ?
(Dieu, selon
sa définition la plus répandue qui fait de cette force mystérieuse une puissance créatrice pleine d'amour).
Pour notre théorie, le monde à un sens. Il à également une destinée que nous considérons comme positive. Le monde en effet évolue irrésistiblement vers sa perfection.
Cette conviction serait sans doute partagée par la majorité humaine s'il n'y avait la présence du « mal ». Malheureusement, il est bien là ce terrible géant, comme un totem en pleine verdure et sa solidité « négative »,
balance un paquet de doutes sur l'existence du divin.
Et l'homme de se demander :
- Si dieu est omnipotent, pourquoi choisit-il
une évolution
incluant la cruauté et la guerre ?
- Si dieu est omniprésent, pourquoi ne signale-t-il
pas sa présence par des signes clairs et précis
?
- Si l'homme représente un progrès dans l'évolution du
vivant, pourquoi est-il si cruel ? Pourquoi est-ce la seule créature capable d'une
telle barbarie envers ses semblables ?
- Si
le « mal » peut être impuni et la vertu jamais récompensée comme nous le voyons quelques fois, ,
quel sens a la vie ?
- Pourquoi l'homme, parvenu à des sommets d'intelligence,
ne parvient-t-il pas à juguler le « mal » ? Pourquoi notre espèce n'arrive-t-elle pas à inhiber cet archaïsme ?
Si toutes ces questions restent sans réponse, comment en effet croire en un Dieu plein D'amour ? En un principe créateur, généreux et bon envers ses créatures ?
La présence scandaleuse du mal, offre à ce moment-là , un paquet de combustible aux philosophies pessimistes. Elle conforte les doctrines décrivant l'homme comme mauvais, corrompu ou imparfait.
Le mal est une nécessité
En réalité, il n'en est rien.
Le « mal » est une nécessité pour l'homme. Cette notion est constitutive de l'humanité. L'être humain en a inventé le concept et l'utilise pour stimuler son contraire : « le bien ».
Pour construire un univers à partir de rien, le principe créateur devait empiler certaines étapes :
Création de la matière /
expansion de l'univers /
création de la terre /
apparition du vivant /
évolution du vivant /
apparition de notre espèce /
création des interdits/
compression progressive de nos pulsions primates/
et sortie définitive du monde de la nature.
Pour passer du primate naturel à l'homme, le concept de « mal » devait donc nécessairement apparaître dans l'humanité.
2002
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