Le bien et le mal. Une difficile explication Philosophie et notions de bien et de malLe mal n'est pas autre chose que l'inadéquation de l'être au devoir
être.
(Hegel encyclopédie).
Il est toujours très difficile de s'exprimer à propos des « biens » qui découlerait du « mal ». Cette vision élargie ne fait pas encore partie de nos habitudes de pensée.
Nous pouvons faire preuve d'une grande compréhension à l'égard de certaine transgression étrangères et nous retrouver surcharger d'agressivité envers celles qui nous touchent de près. Seules quelques personnes, capable d'une compassion extrême, parviennent à exprimer leur amour en toutes circonstances.
La violence du mal, la révolte naturelle face à l'innommable, le désir de vengeance, la facilité de juger l'autre, l'incapacité de se mettre à la place du fautif, le besoin de boucs émissaires, sont encore trop présents dans notre société, (il serait bon d'ailleurs de savoir pourquoi les médias, me semble t-il, stimulent de plus en plus ces réactions primaires au lieu de faire un véritable travail d'éducation).
Tenir compte de la souffrance des victimes
Il est difficile de parler de positif à propos du « mal » car nous risquons de blesser ceux qui en ont ressenti ou en ressentent encore les tourments. On s'expose également à être mal compris par un grand nombre de nos semblables qui peuvent associer ce besoin de comprendre à un défaut d'empathie. L'assimiler à du mauvais darwinisme, du fondamentalisme religieux ou à une fascination morbide pour le mal.
Nous ne sommes, bien évidemment, dans aucun de ces cas de figure.
Pour donner un sens au réel, pour saisir s'il existe ou
non un destin humain, nous avons tout simplement besoin de comprendre la véritable nature du mal. Le sens profond de sa présence au sein de notre espèce.
Du mal vers le bien
A l'origine du travail législatif Toute transgression finalement enrichie le bienEn partant du principe selon lequel toute action agit sur des actions suivantes et peut donc être à l'origine d'une quantité de répercussions insoupçonnées, n'importe quel crime, même le plus horrible, peut-être à l'origine sans le vouloir d'une quantité de biens.
Le plus terrible des méfaits, tel qu'en relatent bien souvent les médias, peut engendrer par-delà toute la souffrance pour les familles qu'il touche, un véritable
travail législatif au niveau de la société.
Il peut permettre à d'autres êtres humains de placer des verrous de sécurité, des lois restrictives et des dissuasions suffisamment fortes, pour empêcher d'autres crimes équivalents de se produire. Et donc au bout de sa chaîne, un crime odieux, peut finir par apporter un énorme bénéfice à l'humanité.
L'évolution par le pire, est évidemment une fatalité, ce n'est pas un choix déterminé de l'homme. Il est évident que si nous avions véritablement eut le choix entre inventer
nos interdits avant que les mauvaises actions ne se déroulent ou (comme c'est le cas encore aujourd'hui), inventer nos interdits après que les mauvaises actions se soient déroulées
(par jurisprudence) l'humanité aurait choisi la première attitude.
Évoluer vers la prévention plutôt que la guérison
Dans le domaine du bien et du mal, nous sommes encore incapables de prévenir plutôt que guérir. Nous avons pourtant déjà acquis les moyens d'anticiper le pire. Seulement
ces moyens sont encore réservés à quelques domaines pointus.
Ceux de l'industrie, de l'aéronautique ou de la pharmacie (par exemple, la plus grande partie des accidents sont envisagés avant d'envoyer des hommes dans l'espace, et un médicament n'est mis en service qu'après être sûr à 100 % de sa non nocivité).
Pour la vie courante, nous n'en sommes pas encore là . Au cours des temps, il a fallu bien souvent atteindre les excès du mal, pour que la société fasse enfin quelque chose.
Marx, Hitler
Inversement, il arrive parfois
qu'en voulant faire du bien, nos actes finissent par engendrer
plus de mal que nous n'en aurions souhaité.
Karl Marx, en travaillant à sa doctrine, était loin d'imaginer que certains êtres humains utiliseraient son nom
et ses concepts pour bâtir un monde si loin de ses intentions et de ses principes.
Dans le sens inverse, Hitler et ses complices, étaient loin de penser que leur folie criminelle, non seulement se terminerait par leur propre mort, non seulement n'anéantirait pas les peuples et les groupes humains qu'ils rêvaient d'anéantir, mais ils ignoraient également que leur génocide serait à l'origine d'une loi fondamentale pour se protéger à l'avenir du génocide, je veux parler du TPI, du tribunal pénal
international.
Les premiers crimes jugé internationalement, seront les crimes nazi et japonais. Le 8 août 1945 les accords de Londres constituent le Tribunal de Nuremberg et les concepts de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. En janvier 1946 sera constituer son équivalent ;
le tribunal de Tokyo
En finir avec l'évolution par le pire
Malheureusement, l'histoire semble démontrer qu'il faut bien souvent atteindre le paroxysme du pire pour que les société décident de se mettre en mouvement.
Sans aller toucher les sommets de l'horreur, comme ce fut le cas avec les camps de concentration nazie, l'humanité n'aurait jamais pris la décision de créer pour la première fois de son histoire, un tribunal pour juger les crimes contre l'humanité. Nous en avons une preuve avec la première guerre mondiale.
Une quantité de décision et de commandements ordonnés pendant la guerre 14/18 (comme l'utilisation de gaz asphyxiant), méritaient déjà d'être considéré comme crimes contre l'humanité. Ils n'ont pas pour cela déclencher cette décision à la sortie de la guerre. Les dominants d'alors l'ont refuser parce qu'ils partageaient tous, perdants comme vainqueurs, des responsabilités dans les horreurs décidées. (8 millions de morts et 6 millions d'invalides).
2001
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