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Le combat contre le mal

Une philosophie du bien

Leo Ferré chanteur FrancaisLe mal et la liberté

La miséricorde, vertu proprement divine, est inséparable de la justice. Henri Rondet

Comprendre le sens de la présence du "mal" moral dans l'humanité sans le justifier, en déceler les apports positifs sans l'excuser, voila la mission philosophique de ce chapitre.

Il est toujours très difficile pour la philosophie, de se confronter à la question de ce que nous appelons le « mal ». Difficile d'aborder ses apports « positifs » pour l'évolution humaine. Il faut bien souvent laisser s'écouler un certain temps pour constater la transformation d'un "mal" en bienfait, placer une certaine distance pour argumenter sur le "mal" sans trop de douleur pour les victimes ou leurs descendants. Cette vision bienveillante semble assez éloigné de notre nature.

La difficulté d'être juste

Individuellement il est toujours difficile d'être juste face au "mal". Nous pouvons faire preuve d'une grande tolérance vis à vis des maux touchant des étrangers, nous pouvons faire preuve d'une grande philosophie à l'égard de transgressions loin de nos préoccupations et être surchargé d'intolérance envers des injustices ou des agressions, nous touchant de près.

Seules quelques personnes, capables d'extrême compassion, parviennent à exprimer leur amour en toutes circonstances.

La souffrance engendrée par le mal, la révolte naturelle face à l'innommable, le désir de vengeance, la facilité de juger autrui, l'incapacité de se mettre à la place du fautif, le besoin de boucs émissaires, sont toujours très présent dans notre société.

De la difficulté de voir le positif du mal.

Parler de « cotés positifs » à propos du mal, risque également de blesser les victimes. Cela peut être mal compris ou associé à de la philosophie superficielle. On pourrait croire à un défaut d'empathie, à du mauvais darwinisme, du fondamentalisme ou de la fascination morbide pour le mal. Nous ne sommes bien évidemment dans aucun de ces cas de figure. Selon nous, pour donner son véritable sens au réel nous devons comprendre la nature du mal. Pour savoir s'il existe ou non une destinée humaine, il nous faut décortiquer le sens de sa présence.

Du mal vers le bien

Un combat contre la fatalité

Pinoccio, North OperaCe que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous Mahomet.

Toute action agit sur des actions suivantes et peut donc être à l'origine de résultats insoupçonnées. Partant de là, n'importe quel crime peut engendrer sans le vouloir, une quantité de biens. Par-delà la souffrance et le désespoir des victimes, de grands méfaits peuvent générer de grandes choses. Ils peuvent être à l'origine de courants philosophiques et de progrès législatifs.

La plupart des grands verrous s'imposent d'ailleurs, après de grands maux. Des lois restrictives émergent bien souvent après d'horribles crimes. Elles s'imposent pour empêcher qu'ils se reproduisent.

Au final, un crime odieux, après ses ravages, peut finir par apporter un bénéfice conséquent à l'humanité.

La fatalité d'évoluer par le pire

L'évolution par le pire, n'est évidemment pas un choix de l'homme. C'est une « fatalité ». Si l'être humain était né avec l'intelligence actuelle et le choix de son évolution, cette évolution aurait été sans doute différente. Si l'humanité avait pu inventer ses lois et sa morale avant l'apparition des crimes, elle l'aurait fait.

Mais l'évolution ne pouvait se dérouler ainsi. il nous fallait préalablement, acquérir un cortex, un début de conscience, de raison et de volonté et avec ce matériel commencer notre combat contre ces comportements négatifs.

Aujourd'hui encore, nous devons attendre le passage du mal, pour trouver l'arme adéquate à ce combat. Autrement dit, nous devons encore évoluer par jurisprudence.

Comment anticiper le mal ?

Nous avons énormément évolué depuis nos origines. L'espèce humaine a fait d'énormes progrès. Elle n'a pas pour autant atteint la perfection. Par exemple nous sommes encore incapables de prévenir au lieu de guérir. Dans certaines disciplines, nous avons pourtant déjà acquis les moyens d'anticiper le pire. Avant d'envoyer des hommes dans l'espace, une grande partie des accidents sont envisagés. Dans l'industrie pharmaceutique, un médicament est mis en service après être sûr de sa non nocivité. Seulement cette évolution par anticipation est encore réservée à quelques domaines pointus de l'industrie (aéronautique, pharmacie etc.). Ils n'ont pas encore été étendu à la vie courante.

Les crimes contre l'humanité

L'horreur pour jurisprudence

Tribunal de Nuremberg, les nazi jugés.Au cours des temps, le mal a souvent dû atteindre des sommets, avant d'interpeller la société. Nous avons dû rencontrer le pire pour faire apparaître l'interdit correspondant.

Et il arrive parfois également qu'en voulant faire du bien, nos actes engendrent finalement plus de mal.

Du marxisme

Karl Marx, en élaborant sa philosophie, était loin d'imaginer son utilisation désastreuse par les dictateurs prolétariens. Le philosophe allemand ne pouvait concevoir la finalité morbide de ses concepts. Une finalité bien loin de ses intentions et de ses principes.

Du nazisme

A l'opposé, Hitler et ses complices, étaient loin d'imaginer les résultats de leur folie criminelle. Loin d'imaginer que leur fureur meurtrière s'achèverait par leur mort violente et le ravage de leur pays. Non seulement leur cruauté n'a pas anéanti le peuple juif ni les groupes humains qu'ils voulaient éteindre, mais ces génocidaires ignoraient que leur génocide, engendrerait la plus formidable loi pour se prémunir de tels tyrans. Une loi fondamentale pour combattre les « crimes contre l'humanité » et tenter de protéger l'avenir de pareilles monstruosités

les premiers crimes jugés internationalement seront les crimes nazi. Le 8 août 1945 les accords de Londres constituent le Tribunal de Nuremberg et instituent les concepts de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

L'élévation de conscience

Malheureusement, jusqu'à présent, le Droit humain évolue essentiellement par jurisprudence. Il lui à bien souvent fallu aller toucher les sommets de l'horreur (la shoah), pour prendre des décisions fondamentales. Et parfois même les pires horreurs ne parviennent pas à éveiller l'homme. Ce fut le cas pour les atrocités commises pendant la première guerre mondiale.

Le devoir de mémoire est majeur

Une quantité de décision ordonnés pendant la guerre 14/18, méritait déjà d'être considéré comme crime contre l'humanité (l'utilisation d'armes chimiques et de gaz moutarde, l'assassinat de masse). Pourtant, aucun pays occidental, à la sortie de la première guerre mondiale, n'a pris une telle décision.

Pourtant l'article 227 du traité de Versailles prévoyait la mis en place d'un tribunal international pour juger Guillaume II « d'offense suprême contre la morale internationale et l'autorité sacrée des traités ». Ce tribunal n'a jamais vu jour, et l'oubli s'est imposé.

Pourquoi ?

Sans doute parce que les gouvernements impliqués dans ce qu'ils ont appelé la « drôle de guerre », avaient pris part aux crimes. Tous avaient utilisé les même méthodes scandaleuses (gaz de combat, ordres iniques, 8 millions de morts et 6 millions d'invalides, etc.)... Juger les perdants revenait à devoir juger également les gagnants.

Les horreurs nazi ont eu le triste privilège d'être unique.

an 2001

Théodicée

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ciceron, philosophe avocat, et hommet politique romain

La philosophie n'est rien d'autre que l'amour de la sagesse.

Ciceron, biographie