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Le mal

Un paradoxe à résoudre

Un concept fondateur.

Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute. Platon

Pour Paul Ricoeur, le mal est quelque chose qui ne devrait pas être. Un scandale qui lance un défit à la pensée, à la philosophie et à la théologie. Nous le pensons également en ajoutant qu'il est une nécessité, un fondement pour l'humanité et son évolution.

Le mal moral revêt donc pour la mecaniqueuniverselle, une forme paradoxale, il est en même temps « nécessaire » pour élaborer la société, et on doit l'estimer inutile pour le réduire progressivement, jusqu'à, selon nous, l’anéantir tout à fait.

Les concepts de « bien » et de « mal », n'existent pas dans la nature. À partir du moment où notre espèce les a fait émerger, elle est devenue une « humanité ». En soumettant ses actions à ces deux valeurs fondamentales, l'homme inversait définitivement les mœurs de la nature.

Le mal nécessaire pour l'évolution

Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? demande Voltaire. Mais le mal à sa raison d'être, justement parce que ce monde est divin. Il est en effet, un des moteurs de son contraire, autrement dit, le moteur du bien.

La présence du mal devient évidente quand on observe le comportement de l'humanité. La majorité humaine désire avant tout « bien agir ». Elle veut fournir le meilleur d'elle-même. Cette simple attitude donne tout son sens à la présence du « mal ». Il est là avant tout pour stimuler l'émergence des belles conduites. Insupportable pour l'homme, il devient un des plus puissants promoteurs du « bien » et, selon nous, de la perfection humaine.

L'humanité ne peut se construire autrement que comme elle se construit.
pour passer du vide à l'homme, chaque étape de la création étaient nécessaire. La formation de la matière et son expansion. La formation de l'univers et de la terre. La formation du vivant et son évolution. La formation de l'homme et son désir d'absolu. Et l'apparition du mal pour permettre à cet absolu d'apparaître.

L'exemple de Gandhi

Prenons un exemple pour illustrer notre point de vue.

Durant son séjour en Afrique du Sud, le jeune Gandhi vivrait plusieurs injustices. Refusant d'enlever son turban, la cour de Durban le fit expulser du tribunal. Une autre fois, il fut jeté hors d'un train à cause de la couleur de sa peau. Plus tard encore, refusant de céder sa place à un Européen, il fut battu par un conducteur.

Toutes ces agressions se rangent naturellement du côté du « mal ». Mais leurs conséquences furent tout autre. Elles ont entraîné Gandhi dans un combat sans merci contre l'injustice et une lutte farouche en faveur du « bien ». Elles ont soutenu l'engagement du Mahatma dans la voie de la non-violence active. Issues du mal, ces injustices ont donc finalement été un des grands moteurs de la décolonisation.

Le mal doit être jugé de trop

Sous cet angle-ci, le mal est donc nécessaire à notre évolution. Il est nécessaire et pourtant nous devons le ressentir comme inutile. Comme étant de trop. Il nous faut combattre en permanence sa présence pour la réduire progressivement.

Et pour le combattre nous devons l'analyser, le disséquer, en comprendre tous les aspects. L'injustifiable continu d'appeler une justification écrit Nabert.

Le mal doit en effet cesser d'être une fatalité. Il ne doit plus jeter, par sa seule présence, une sorte de linceul absurde, sur l'humanité.

Le mal, le bien et l'amour

Justifier la présence de l'injustifiable

Art naif, pecheur Selon notre théorie : «  notre espèce évolue vers la paix universelle, le bonheur et l'amour. Autrement dit, elle progresse vers le souverain bien dont parle la philosophie grecque ».

C'est la thèse défendue sur ce site. Seulement pour consolider sa pertinence, il nous faut préalablement dépasser l'écueil du mal. Nous devons briser le mur de ce « scandale ».

Nous sommes là devant un problème majeur.

Comment en effet, justifier l'injustifiable ? Comment expliquer le mal moral commis sans disculper son auteur ? Comment trouver des raisons à cette capacité de faire souffrir ses semblables ? Comment expliquer la propension à décider l'élimination d'autres êtres humains ? Comment expliquer l'aptitude à utiliser ses congénères comme du bétail ? Comment légitimer la présence de l'homme au sein du vivant, sachant les monstruosités qu'il commet ?

Et pourtant, si nous voulons éliminer la noirceur « insensée » qu'il jette sur l'humanité, nous devons le faire. Nous devons nous expliquer la présence du mal. Comprendre cette valeur négative est également nécessaire pour confirmer notre théorie.

2001

Vers l'introduction

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Baudelaire, les Fleurs du mal

 La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles qui l'observent avec des regards familiers.  »

Charles Baudelaire
Les fleurs du mal

 

C’est à ce point que finit le lyrisme et que la philosophie commence, la véritable philosophie, celle qui embrasse tout est dans laquelle, Avec une grande précision, on expliquera clairement pourquoi Philippe II et l’histoire ont torturé et torture encore les hommes, Chestov L'idée de bien chez Tolstoï et Nietzsche