La société perverse
Démocratie et toute puissance
La toute-puissance du marché
Si la démocratie actuelle est sans doute le système dans lequel il fait le mieux vivre, elle n'est pas exempte de reproches.
Quand une société se disant humaine et
évoluée comme la société occidentale actuelle, néglige l'éducation de certains êtres humains tout en en privilégiant d'autres de façon népotique, quand elle s'autorise à plonger des hommes dans le
dénuement total moral et physique, quand elle se permet de jeter à la rue des êtres humains les obligeants à développer des attitudes de survie
identique à la jungle, on peut la considérer comme une société perverse, augmentant le degré de violence et de cruauté de son humanité.
Quand une société s'autorise a écraser
des humains sous le poids du stress, de l'insécurité, de la précarité, poussant une partie de sa population à s'auto violenter (alcoolisme, dépression, drogue etc) ou à violenter ses plus faibles, (femme, enfant, handicapé etc. ), c'est une société perverse.
Quand une société insinue la peur et le racisme pour des raisons bassement électorales et commerciales, quand elle préfère laisser
se développer l'injustice plutôt
que la justice, le népotisme plutôt
que le mérite, la violence policière plutôt
que le respect, elle alimente sa propre société en violence, en cruauté et en perversité.
Quand une société se disant démocratique, préfère donner à vénérer l'élite
narcissique plutôt que le peuple, la vanité plutôt
que l'humilité, l'égocentrisme plutôt
que la simplicité, le VIP plutôt
que l'égalité, l'égoïsme plutôt
que le partage, la domination plutôt
que le mutualisme, le plaisir plutôt
que l'amour, l'avoir plutôt que l'être, elle engendre en son sein même, toujours plus, de violence, de cruauté et de perversité.
Lorsqu'une société, banalise à l'aide de ses médias, le meurtre, la torture, la froideur, la cruauté , l'insensibilité, et l'idée selon laquelle la vie de certains êtres humains (ceux du tiers ou du quart monde) est insignifiante par rapport à la vie d'autres êtres humains (1% les plus riches), elle génère de plus en plus d'insensibilité, d'égoïsme et de cruauté.
Quand une société jette de plus en
plus de gens dans des prisons dont elle connait le degré de violence, de perversion et de cruauté, au lieu de choisir des alternatives à l'enfermement et d'adoucir, et de rendre humain et bienveillant le monde carcéral, elle fabrique de plus en plus de violence, de cruauté et de perversité dans l'humanité.
Quand une société montre a ses citoyens qu'elle utiliser l'injustice, la corruption, la manipulation dans ses relations
avec les pays pauvres, quand elle préfère utiliser la cruauté, la terreur, et la guerre plutôt
que la diplomatie pour résoudre les problèmes de l'humanité, elle soutient et stimule le système violent, cruel et pervers à l'échelle humaine.
Quand une société humaine, offre de plus en plus de pouvoir à des êtres humains claniques et méprisantes envers les plus faibles, de moins en moins responsable envers la collectivité humaine tout entière, elle engendre dans l'humanité de plus en plus de cruauté, de violence et de perversion.
Dévaluer le psychisme tortionnaire.
Nous le voyons donc, la capacité humaine à faire souffrir ses semblables, a torturer ses congénères, à pervertir
autrui, à décider du meurtre en série comme
du meurtre industriel, à décider
de ramener un autre peuple au Moyen âge (sans en mesurer les conséquences humaines), toutes ces aptitudes humaines (ou plus précisément inhumaines), sont le fruit d'un contexte, d'un certain type d'éducation, en aucun cas d'attitudes innées.
La capacité à déclencher
des guerres sans se soucier de la population vulnérables, l'aptitude à maintenir un pays dans le chaos pour
arriver à ses fins, toutes ces capacités perverses ne sont pas innées mais acquises
au sein d'un tissu éducatif favorisant le narcissisme, la clanicité, l'élitisme discriminant, l'insensibilité à autrui, le désir de toute-puissance, etc.
2002
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