Le bandit et le droit Transgresser pour évoluer Les penseurs et le malDebout ! Les régiments sont là dans les casernes, - Sac au dos, abrutis de vin et de fureur, - N'attendant qu'un bandit pour faire un empereur. Victor Hugo On ne connaîtrait pas le mot de justice, s'il n'y avait pas de perversité. Héraclite Le mal dans l'univers, y compris le mal moral, doit être compris et l'esprit pensant doit se réconcilier avec le négatif. Cette conciliation ne peut être atteinte que par la connaissance de l'affirmation dans laquelle le négatif se réduit à quelque chose de subordonné et de dépassé et s'évanouit.
C'est la prise de conscience, d'une part, du véritable but ultime du monde, d'autre part, de la réalisation de ce but dans le monde : devant cette ultime finalité et sa réalisation dans le monde, le mal ne peut plus subsister et perd toute validité propre. La théodicée consiste à rendre intelligible la présence du mal face à la puissance absolue de la raison (Hegel) Un ouvrier de l'évolution
Selon la mecaniqueuniverselle, sans délinquant pas de transgression. Sans transgressions pas d'évolution du droit. Sans évolution du droit pas d'évolution de l'humanité.
Autrement dit, les transgressants sont essentiels à l'évolution de l'humanité.
Par « transgressant » nous entendons; l'être humain enfreignant les lois créés par l'homme et pour l'homme. L'individu transgressant les lois morales ou laïques pour s'affirmer aux dépens de ses congénères. Le terme « transgressant » englobe donc la délinquance classique et l'injustice légalisée.
Comme c'est le cas par exemple de ceux qui parviennent à abuser légalement de leurs congénères.
Si l'espèce humaine n'avait pas créé les interdits (tabous, morales, lois) elle serait encore « primate naturel ». Si elle n'avait pas séparé ses actions en « bien » ou « mal », « bon » ou « mauvais » le droit n'aurait jamais émergé. Et si les hommes n'amélioraient pas constamment cet ensemble de prohibitions, l'humanité cesserait d'évoluer. Les règles de la nature
Dans la nature, aucun interdit conscient n'existe. Le groupe des dominants « abuse » instinctivement les dominés. Les plus forts imposent aux plus faibles, leur autorité sans retenue. Ce comportement n'est plus possible (en théorie) dans notre espèce. En principe, la loi interdit à l'homme, d'abuser ses congénères. Un droit en construction
Le droit a le mérite d'exister et il a comme fonction de limiter les abus. Mais évidemment l'évolution humaine est encore inachevée. Aujourd'hui il subsiste encore un décalage entre l'interdiction d'abuser autrui, et la pratique qui outrepasse cette prescription.
La force des pulsions déborde bien souvent notre conscience morale. Elle submerge notre désir de respecter la loi et la morale. Nous obéissons encore souvent à ces forces primaires. Elles prennent le pouvoir sur notre conscience, pour abuser nos congénères.
De notable progrès
S'être imposé ce système d'interdits, nous a permis de commencer à nous affranchir du côté systématique du comportement instinctif.
A la différence des autres primates, l'humanité s'est dotée de tout un arsenal de lois morales ou laïques, susceptibles de protéger le faible de l'agressivité et de la voracité du fort. Cette panoplie n'a cessé d'évoluer au cours des temps.
Aujourd'hui, le réservoir législatif est impressionnant. Il est capable de dissuader bien des passages à l'acte. Dans une large mesure il parvient à protéger l'humanité vulnérable de l'arbitraire dominant.
De la démocratie
En inventant la démocratie, l'humanité a même inversé totalement les règles statiques de la nature. En effet, dans ce système, le dominant est sensé être au service du dominé. Il lui est demandé d'utiliser son talent et son énergie pour le bien du peuple souverain par essence plus paisible (et non plus pour le sien et celui de son clan).
Même si la plupart des dirigeants démocrates, sont encore incapables de comprendre la puissance spirituelle d'une telle évolution et qu'ils utilisent la démocratie en parfaits aristocrates, ils parviennent tout de même à en respecter quelques règles et grâce à cela, une certaine tranquillité baigne déjà dans l'humanité.
Une mécanique en évolution
Évidemment, comme nous venons de le dire, tout n'est pas encore parfait. Le droit, la loi, la justice, l'éducation, les idéologies, ont encore des progrès à faire. Des progrès pour réduire l'inventaire des abus possibles du fort sur le faible. Actuellement, les différents systèmes législatifs, malgré leur extraordinaire finesse, ne couvrent pas toutes les injustices possibles. Ils comportent une quantité de faille dans lesquelles s'engouffrent nos tendances abusantes.
Mais le droit et le comportement humain ne cessent de s'améliorer dans leur grande ligne, et un jour parviendront, selon la mécaniqueuniverselle, à parfaitement coïncider.
Page constituée dans les années 2000
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