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  • les médias

Journalisme et élitisme

Le marché flétrit les médias

Jean Marc Tonizzo. Oeuvre sur carton. PoissonL'humanité est en évolution.

Au cours de notre évolution, les diverses alliances constituant les pouvoirs, ont évolué. Par le passé on retrouvait le guerrier, le religieux, le militaire, le noble ou le bourgeois dans les groupes dominants. Aujourd'hui le pouvoir est structuré autour du marché, du politique et du média. Même si, sous le règne du marché, les conditions de l'humanité se sont globalement améliorées, cette nouvelle autorité à pris les défauts de toutes les autres.

Une sorte de récurrence semble inhérente à tout système dominant. Ses forces les plus conservatrices finissent par s'imposer, par maîtriser les réformateurs et thésauriser les richesses et le pouvoirs.

En vendant les médias au marché, nous nous sommes retrouvé dans cette logique. La télévision de masse est devenue un simple magasin au service du marché.

Une lente prise de contrôle.

A présent, le marché a pris le contrôle des mass médias. Il a placé les journalistes les plus dociles et libéraux aux postes de commande. En les surpayant et en les introduisant dans le cercle des puissants, le marché à assujetti l'ensemble de cette corporation.

Cette nouvelle domination est indirecte. La précarité de la place remplace la censure. La superficialité remplace le fond. Les sujets importants pour le peuple sont traités brièvement. Les grandes injustices sont diluées dans le magma de banalités qui caractérise la nouvelle télé. Cette légèreté finit par faire admettre les abus dans l'esprit de la population.

Il en va ainsi des paradis fiscaux, des grandes disparités de salaire, du tourisme sexuel, de la commercialisation des organes humains, de l'immigration et ses quantités de morts, de l'essor des mafias, de l'arnaque aux passage à l'euro, de la progression des SDF, de l'oubli des banlieues, des injustices internationales etc.

La façon rapide et résignée de traiter ces obscénités les donne tout simplement à admettre au peuple, à petite dose. Prétextant la compétition internationale (et surtout pour ne pas déplaire aux divers pouvoirs) les médias ont laissé grossir ces aberrations jusqu'à ce qu'elles deviennent énormes et insupportables.

Un mécanisme spontanée et inconscient

Ces mécanismes n'ont rien de prémédité. Sans contre-pouvoir suffisamment fort et sans ambiance morale bien marquée, les dominants cheminent instinctivement vers la toute-puissance. Ayant pris le contrôle de la télévision, le marché est parvenu à neutraliser ses qualités progressistes, réformatrices, critiques et démocratisantes. Ses qualités d'éducatrices, de guide, et de moralisatrice, pour en faire une simple vitrine de magasin.

Plus de marchandisation moins de défense de consommateurs

Les hommes politiques des années 80 ont vendu les médias au marché. S'ils les avaient placé sous le contrôle des citoyens comme il se doit en démocratie, nous aurions évité les abus actuels. Industrie et commerce auraient été obligé d'élaborer les meilleurs produits pour l'humain et l'humanité. Les organismes de défense des consommateurs, aurait contraint nos importations à devenir réellement éthique. Ils auraient empêcher le véritable hold-up perpétré sur les prix depuis l'euro. Ils auraient donc évité l'effondrement du pouvoir d'achat du peuple, véritable assommoir physique et psychologique de la population vulnérable contrainte au désespoir.

La télévision et l'élitisme

Ou est le peuple ?

Jackson pollock peintre américainLa construction par les médias du culte pour l'élite et les célébrités.

Celui qui contrôle les médias contrôle les esprits. Jim Morrison

Selon notre philosophie, tout ce qui advient à l'humanité, ne pouvais pas ne pas advenir. Tout à un sens, y compris la critique de ce qui advient.

A partir des années 80, moment où l'élite des journalistes s'est mis à vivre essentiellement au contact des dominants (marché, politique stars...) elle s'est déconnectée des citoyens ordinaires.

En devenant "élites", les patrons des médias, ont sur développé leur égocentrisme (et la mauvaise foi qui va bien souvent avec). Ils ont alors naturellement orienté leurs médias respectifs vers un élitisme sourd, un culte de la star et un journalisme de pouvoir.

La mauvaise foi de son côté, leur a offert l'idée déculpabilisante qu'il s'agissait d'une demande populaire. En réalité, il s'agissait d'une véritable création du marché.

Une télévision ouverte exclusivement aux élites

Au contact exclusif de la mentalité des stars, des riches et des politiques, la conscience de la télévision s'est transformée. Mercantile et apte à la langue de bois, elle à perdu une grande partie de ses repères déontologiques. Se sachant injuste, elle s'est mise à refuser toutes critiques et à augmenter son degré de narcissisme et de sentiment de toute puissance.

Les animateurs embauchés et sur-payés par le marché, se sont alors identifiés en tant qu'élite. Ils partagent la même vie et les mêmes lieux que les célébrités (Chomsky). Raison pour laquelle un minimum d'individus thésaurise la pensée et circule de médias en médias. Sous leur influence, tout le paysage médiatique s'est métamorphosé en vaste vitrine de camelot.

Les grands reporters et leur justesse de regard, ont été considérablement réduit. A présent, depuis l'occident, des journalistes parlent régulièrement à la place des autochtones des pays pauvres, accentuant un occidentalocentrisme déjà prés de son maximum. Un survol superficiel des grands problèmes de l'humanité, doublé d'une survalorisation de l'élite, a fini par déréaliser et banaliser la souffrance de la population vulnérable.

2001


l'usine à faire des fans

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Pierre Bourdieu

La télévision à une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d'une partie très importante de la population.

Pierre Bourdieu

Sur la télévision