Journalisme et autrui La dignité et le prix Déshumanisation progressive de l'humanitéLe journalisme français est l'art de faire croire au peuple ce que le gouvernement juge opportun de lui faire admettre. von Kleist
En posant autrui comme fin,
comme l'exprime Kant, je me hisse aux véritables valeurs humaines de l'être. En considérant autrui simplement comme un moyen, je fini naturellement par l'instrumentaliser. Par l'utiliser selon mon seul intérêt.
Et c'est bien là le problème des médias actuels. Sous la coupe du
marché, ils sont contraint de manœuvrer l'être humain, de le manipuler pour qu'il achète et vote selon l’intérêt du nouveau dominant ; le marché. Sous ce nouvel ultralibéralisme tout-puissant, l'être humain est réduit au simple rôle de consommateur.
Depuis la chute du communisme, le marché s'est accaparé les médias. Cette absorption du 4 eme pouvoir (qui regroupe tous les moyens de communication censé servir de contre-pouvoir), à conduit à une sorte de pôle dominant ultralibéral (politique, médias, marché) qui ne pouvait qu'évoluer vers la toute-puissance et les monstruosités que cela induit.
comme celles de considérer les citoyens comme de simples moyens (consommateurs) destinés à augmenter l’Audimat publicitaire pour doper les ventes des objets du marché.
L'être humain sous un tel régime est devenu le simple moyen de faire grossir les entreprises et leur influence... Et bien entendu, pour parvenir a cela, il faut manipuler l'individu, et manipuler l'opinion publique.
La dignité de la personne
La faculté morale caractérise la personne. C'est ce qui lui donne sa dignité. La dignité s'oppose au prix. Une chose a un prix quand elle peut être échangée contre une autre équivalente. La personnalité d'une personne est unique. Elle n'a pas d'équivalent. Ce qui n'a pas d'équivalent est donc au-dessus de tout prix, a une dignité, une valeur intrinsèque et absolue. La notion de personne spécifie le respect et révèle le devoir à l'intérieur même de l'expérience d'autrui.
Si la chose appartient à l'ordre des moyens, c'est qu'elle est objet de mon désir. Si la personne appartient à l'ordre des fins, elle limite mon vouloir et lui
donne sa valeur en l'obligeant.
La décadence de la conscience
Aujourd'hui, une certaine faiblesse de conscience caractérise les médias et le marché en position de toute-puissance.
Pour le commerce, l'individu a
un prix. Ce prix varie en fonction de la notoriété, du pouvoir d'achat, des honneurs que la personne représente. Sous ce type de société (ultra consommation), l'être humain peut ne rien valoir ou valoir beaucoup. Et il est traité en fonction de ce prix.
En bas de l'échelle, la personne est
instrument de plaisir, de labeur, foule qu'on déplace,
qu'on bombarde, qu'on jette sur les routes, qu'on cobaye, qu'on manipule (ainsi sont traités les oubliés, les humiliés, les maltraités, ces nouveaux esclaves qui répercutent envers eux-mêmes cette violence). En haut de l'échelle, on donne la personne à vénérer, à idolâtrer, à déifier. Elle est un valeur que les dominants transforment en star en célébrité, en VIP.
Ni l'un ni l'autre ne reçoit ce que les spiritualités et les philosophies préconisent. La simple et juste dignité. L(amour, la bienveillance, le respect, la fraternité et l'entraide.
chapitre, écrit début
2000
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