L'épreuve de la mort dépassée
Du deuil impossible, au deuil réalisé
L'évolution vers la liberté
Selon notre théorie, nous étions des primates naturels. Nous sommes des hommes constructeurs. Nous allons vers l'humain accompli.
Entre ces 3 étapes, l'ensemble humain s'applique à résoudre ses questionnements, gérer son environnement, maîtriser ses comportements et réduire sa plus grande source d'angoisse ; la mort.
Depuis nos origines, la façon de repousser, d'accompagner, d'accueillir la mort suit une courbe ascendante.
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Au début, lorsque nous étions des primates naturels, la mort était toute puissante dans nos esprits. Prisonnier d'un présent instinctif, le danger permanent nous frappait de stupeur et de peur. L'affolement la lutte ou la fuite était la seule réponse.
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Progressivement la conscience humaine s'est constitué et l'homme s'est rassemblé en clan, en tribu (période chamanique). L'homme à conçu l'idée d'un ailleurs. Dans cette période, le mort passe dans l'au-delà avec son corps (et toutes ses affaires pour ainsi dire).
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Puis les tribus se sont réuni et ont fondé les grandes religions. Dans cette période spirituelle, c'est l'esprit qui passe dans l'au-delà . Le corps est un simple véhicule de l'âme.
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Puis viennent en occident, ces "temps modernes" auxquels nous appartenons. Il s'agit d'une sorte de période scientifique matérialiste et nihiliste pour laquelle l'au-delà n'existe pas. N'y le corps ni l'esprit ne passe de frontière au moment du décès. La mort ne peut être pensée avec quelques sérénité. L'esprit matérialiste se raccroche à des restes de croyances pendant que la suractivité permet d'oublier la présence de la fin.
Nous pouvons donc considérer cette dernière période, comme une sorte d'avancé vers le deuil total. Une période qui, selon nous, se sépare elle-même en deux grandes étapes.
- Il y a la face actuelle dans laquelle le deuil est inacceptable, donc bifurqué.
- Et la phase suivante d'un deuil total mais cette fois-ci réalisé, admis, et dépassé. Dans cette ultime phase, la mort, d'une certaine manière, sera vaincue. L'épreuve du deuil n'aura alors plus lieu d'exister.
Le deuil total inacceptable
Pendant la période scientifique le divin devenu tellement impossible à imaginer, il est tout simplement marginalisé.
Sans divin, il est impossible de concevoir un au-delà .
Et sans au-delà , il est difficile de donner un sens à la création.
Ce passage par l'athéisme devait s'imposer. Il est le fruit du matérialisme et de l'explosion de nos connaissances. Mais les remèdes fournit par l'ultra libéralisme pour conjurer l'angoisse découlant de la mort de Dieu ne sont pas satisfaisant. Ils contraignent l'homme moderne à contourner ce désarroi par des stratégies d'assourdissement (consommation, stress, agitation, plaisirs, fausse insouciance, hyper activité, hyper distraction, compulsivité, quête de pouvoir, bref, par la satisfaction des pulsions primaires).
L'être humain industrialisé semble alors obligé de nier le plus longtemps possible, la réalité même de sa mort (ou de se bricoler une après-mort quasiment polythéistes et suffisamment confortable).
Le deuil accompli
Après cette période d'occultation, viendra selon nous, la période du deuil accompli. L'humanité sera alors parvenu à transcender la mort. A la comprendre et à la dépasser grâce à l'expérience extatique.
La question de l'au-delà (insoluble pour l'homme comme pour la science), disparaîtra tout simplement des préoccupations humaines, rapatriée dans un monde phénoménal devenu pleinement spirituel.
Autrement dit, l'humanité future, à travers la béatitude, le nirvana ou l'extase, fera l'expérience du divin sur terre et à travers cette expérience extatique l'homme anéantira la pensée même de la mort, donc la mort elle-même.
Nous sommes dans la première phase de ce deuil total, orientés vers la seconde.
2001 la victoire future de l'humanité sur la mort |