L'attachement
Une valeur en mutation
Histoire de l'attachementL'attachement est un des besoins vitaux de l'être humain. Pour développer correctement ses aptitudes sociales et émotionnelles, l'enfant a besoin de dépendance affective. La parfaite éclosion de ces aptitudes réclame une attention stable et un cocon protecteur. À partir de ce groupe sécurisant il pourra s'épanouir et réussir les détachements nécessaires à son évolution.
Autrement dit, notre réflexion sur l'attachement devrait nous servir à mieux comprendre les mécanismes du détachement. Le détachement en effet, fait partie des fondements de toutes expériences extatiques. Et l'extase, vous l'avez peut-être compris en parcourant ce site, est le sujet principal de nos préoccupations sur la mecaniqueuniverselle.
De l'attachement instinctif à l'attachement spirituel
Dans le vivant, le champ des attachements évolue en fonction de la complexification des espèces (il s'agit là , évidemment, d'un point de vue subjectif. Nous savons en effet, peu de choses sur l'intimité des animaux).
- Les espèces primitives : éponges, poissons, amphibiens ou reptiles, semblent essentiellement attachées aux instincts de vie. Occupées à se préserver et à se reproduire. En dehors de ces pôles relatifs à leur pérennité, elles semblent détachées de tout le reste.
- Chez les mammifères et mammifères supérieurs par contre, l'attachement parait beaucoup plus sophistiqué. Aux attachements basiques (durer, se reproduire) ils ajoutent des liens supplémentaires. Des attachements sensibles, amicaux, familiaux, grégaires. La plupart des mammifères, peuvent tisser des liens affectifs, entre membre de différentes espèces.
- Chez l'homme, de nouveaux types d'attachement sont apparus. Aux liens instinctifs, affectifs et sentimentaux, s'ajoutent des attachements supérieurs. Attachements esthétiques, artistiques, moraux, spirituels, etc.
L'intérêt des liens supérieurs
Ces nouvelles formes d'attachements viennent, me semble-t-il, compenser certaines des évolutions humaines. La passion, par exemple, en plus de son activité créatrice (ou destructrice), masque, d'une certaine façon, la conscience que l'homme à de la mort. Elle nous fait oublier cette réalité*.
Par exemple, pour la passion artistique, le désir d'achever
son œuvre, peut constituer un instrument de résistance à la finitude. La passion spirituelle compense « le scepticisme grandissant envers l'idée d'au-delà » (un concept que nous sommes apparemment seuls à ressentir et à imaginer).
La société de consommation grandissant, le nombre des attachements a considérablement augmenté dans l'humanité. Il suit l'effectif et la valeur des objets proposé par l'humanité. Et pourtant, l'attachement à la vie, est de mieux en mieux géré par l'homme. Nous savons tous que nous mourrons un jour, et nous le gérons tous plus ou moins bien...
2001
évolution de la relation à la mort |