De la vie à la mort
La mort rencontre l'extase.
Quelques témoignages EMI NDE EFMQuand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu. Confucius
Les pages précédentes de notre philosophie, nous ont servi à affirmer un concept fondamental.
À un moment donné du basculement vers la mort, le mourant rencontre forcément la béatitude, le nirvana, l'extase.
Ce point de vue semble coïncider avec les témoignages relatifs aux expériences de mort clinique, ou NDE. Cette expérience est également appelée mort imminente ou EMI (Near Death Expérience), ou expérience aux frontières de la mort (EFM).
La plupart de ces expérimentateurs involontaires de l'ultime frontière, (qu'ils soient croyants ou non croyants), décrivent une sorte d'évolution vers la lumière. Un état de sérénité, de quiétude, de bien-être absolu.
Après avoir repris conscience, les patients font un récit qui présente souvent de nombreuses similitudes : impression de décorporation, conviction d'être mort mais conscient dans un corps immatériel, déplacement le long d'un tunnel, lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des êtres de lumière, remémoration en accéléré de sa propre existence, prises de conscience, etc. Dans l'immense majorité des cas, il s'agit d'une expérience agréable et qualifiée de lumineuse, voire clairement mystique, souvent si forte que la personne éprouve ensuite des difficultés pour revenir à la réalité matérielle du monde. Seuls 4 % des personnes décrivent cette expérience comme effrayante ou désespérante. Source Wikipedia Voici à ce propos un extrait tiré du livre de Pierre Janet traitant des extatiques :
« On pourrait rapprocher de cette béatitude l'état souvent signalé des mourants. Il y a quelque fois au moment de la mort, de la chute dans un précipice ou de la submersion prolongée, non seulement une disparition complète de la souffrance et des anxiétés, mais une indifférence aux choses réelles avec sentiment d'intelligences infinies, de mémoire étendue à toute la vie et de joie profonde. J'ai signalé des faits de ce genre chez les tuberculeux, en particulier, j'ai décrit la mort de cette malade Claire, remplie d'un sentiment de résignation sublime et de bonheur étrange à la dernière période de la tuberculose pulmonaire.
« Que je suis remplie de bonheur, que je suis heureuse de mourir ainsi, ne vous tourmentez pas, je suis si heureuse ».
Je rappelle également une observation curieuse : un homme de 60 ans, très bien portant, qui n'avait jamais eu de troubles nerveux, a été victime d'un accident d'automobile dans lequel une artère temporale a été sectionnée.
Il a été relevé évanoui dans une mare de sang et on croyait à l'hôpital qu'il ne survivrait pas à cette hémorragie. Il est resté trois
jours immobile à peu près sans connaissance. Quand il a repris conscience, il parlait très correctement, il
était en possession de tous ses souvenirs, mais il était, disait-il lui-même, dans un état fort étrange qui a duré toute une semaine. Il ressentait pour la première fois de sa vie le parfait bonheur, le bonheur du paradis : «Â
Je ne savais pas auparavant ce que c'était que la joie, je la possède maintenant ». Il ne s'intéressait à rien, ni à personne, mais il avait constamment la
conscience d'un bonheur illimité. Le même état, moins fort, a été constaté après une chute de motocyclette. Un homme est resté cinq heures étendu
sur la route sans pouvoir bouger, mais sans aucune appréhension et dans un « bonheur parfait ». J'ai encore observé le même état chez une femme de trente et un ans dans des syncopes au cours de la fièvre typhoïde : «Â
c'est une sensation si délicieuse qui malheureusement ne dure pas toujours ».
2001
mort quantique |