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La mort et ses peurs

5) L'angoisse du passage

Victoire future sur la mort

Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ? Confucius

Les pages précédentes, ont étudié trois grandes peurs rattachées à l'idée de la mort. Nous en avons conclus qu'elles seront un jour gérées par l'humanité. Penchons nous à présent sur une autre angoisse pouvant occuper l'esprit de l'homme se sachant mortel, celle du moment du passage.

J'ai beau mourir, l'univers continue. Cela ne me console pas si je suis autre que l'univers. Mais si l'univers est à mon âme comme un autre corps, ma mort cesse d'avoir pour moi plus d'importance que celle d'un inconnu. Simone Weil

Pour la plupart d'entre nous, l'inconnu, est une source d'angoisse. Il cesse de l'être quand on comprend sa nature profonde, comme l'exprime très bien Simone Weil.

Aimer l'inconnu, une histoire d'éducation

Chacun de nous a sa façon d'appréhender l'inconnu. Certains sont attirés par lui quand d'autres le redoutent. Cette différence de rapport aux mystérieux, est relative à la façon dont nous avons vécu notre enfance. Ou plus précisément à la façon dont on nous a fait vivre notre enfance.

Une éducation peut bâtir du courage ou de la crainte; de la confiance ou de l'inquiétude. Elle peut nous donner confiance en l'avenir ou de la fébrilité au contraire.

Il est donc possible, en protégeant les premiers âges, d'offrir à chaque enfant assez de confiance et de courage pour supporter l'inconnu et c'est ce que permettra à mon sens l'évolution progressive de la psychologie.

Dans quelques siècles (ou peut-être décennies), l'humanité saura donner le meilleur à chacun de ses enfants. La mort étant une source d'inconnue, l'appréhension de l'homme envers elle dépend donc aussi de l'enfance reçue. Notre philosophie, par ses explications rationnelles et optimistes, vise à dévaluer cette dernière source d'angoisse. Je ne sais pas si elle y parviendra mais en tout cas, telle est notre intention. «Vide est le discours du philosophe s'il ne guérit pas la maladie de l'âme» Épicure

La philosophie mécanicienne

Une explication. La logique du mystique

derviches

Le mystère que représente le passage vers la mort, peut constituer, avons-nous dit, une source d'angoisse. Nous sommes convaincus sur la mecaniqueuniverselle, qu'il est possible d'expliquer rationnellement ce moment.

Selon notre point de vue, cet ultime étape de l'existence, rencontre forcément l'état d'extase (qu'on l'appelle béatitude, ataraxie, nirvana, etc., suivant les cultures) et selon nous encore, tout état extatique aboli la peur de la mort.

Pourquoi mourons-nous dans l'extase ?

En effet, si l'on s'en réfère aux expériences des sages, des ascètes, des moines de chaque cultures et religions, l'abandon de toute matérialité, de tout ego, de tout désir, de tout attachement et de toute action, conduit inévitablement à l'extase.

Dans cet état subliminal (pour l'avoir expérimenté moi-même de façon accidentelle), règne un sentiment d'amour absolu. Une sensation de plénitude totale dont une des caractéristiques est « la disparition de toute crainte de la mort ».

Si nous analysons ce qu'est le passage de la vie à la mort, nous voyons qu'il passe nécessairement par l'extase, car il oblige à un certain moment au mourant, d'accepter irréversibilité des choses et la fatalité de la mort et donc l'abandon de toute matérialité, tout ego, tout désir, tout attachement et toute action.

A partir de ce détachement forcé, le mourant rencontre donc forcément l'état d'extase. Il plonge naturellement dans la béatitude, l'amour absolu, le nirvana. Et selon les principes de l'extase, l'idée de la mort disparaît de son esprit.

Voir les enseignements muets de la nature

Si ce principe est un jour démontré par la science, nous pourrons alors comprendre que le principe créateur comme il est dit dans les écritures, aime ses créatures.

Il a conçu l'homme de façon à ce qu'il apprenne progressivement le détachement. Quand l'être humain saisira correctement les enseignements muets de l'existence, il comprendra pourquoi la vie l'affaiblit progressivement. Il verra qu'elle le détourne de l'extériorité (la vue, l’ouïe, le désir diminue progressivement) pour son intériorité. Il comprendra pourquoi « la vie bonne », chère aux Grecs, l'invite progressivement au détachement et au lâcher prise... La vie dans sa grande sagesse, nous guide doucement vers l'extase, donc vers la mort douce (et par la même occasion, nous pourrons alors comprendre toute l'absurdité du viagra à l'âge de la sagesse).

Les mécanismes de l'extase, de la béatitude

Lentement dans la vieillesse, nos désirs, nos forces, nos pulsions nous abandonnent. Vieillir est une sorte de lente dépression de l'ego. Il conduit l'homme, en principe, à la « sophia » et la contemplation.

En toute logique, l'esprit du mourant, malgré sa résistance naturelle à la mort, finit par lâcher prise. Il dit à son instinct qu'il est inutile de résister à ses attachements. Et quand l'instinct abandonne enfin, un « sentiment d'amour absolu dépourvu de toute peur », envahi l'esprit de l'homme.

Donc lorsque dans la Bible, le Christ en croix prononce ces mots de doute «  Père, pourquoi m'as-tu abandonné ? », nous pouvons considérer cette phrase comme étant antérieure à ce moment de lâcher prise.

Logiquement donc, le passage de la vie à la « non vie », rencontre forcément un état d'amour absolu et de béatitude dont la peur est exempt.


2001


l'expérience

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Miguel de Unamuno

La vocation de l'humanité n'est pas la souffrance mais la joie, elle n'est pas la culpabilité du péché, mais la liberté de la jouissance réfléchie et partagée
Miguel de Unamuno