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Jean-Jacques Rousseau

Le criminel et la peine de mort

Un point de vue ancien.

La peine de mort infligée aux criminels peut être envisagée à peu près sous le même point de vue : c'est pour n'être pas la victime d'un assassin que l'on consent à mourir si on le devient. D'ailleurs tout malfaiteur attaquant le droit social devient par ses forfaits rebelle et traître à la patrie, il cesse d'en être membre en violant ses lois, et même il lui fait la guerre. Alors la conservation de l'État est incompatible avec la sienne, il faut qu'un des deux périsse, et quand on fait mourir le coupable, c'est moins comme citoyen que comme ennemi. Les procédures, le jugement, sont les preuves et la déclaration qu'il a rompu le traité social, et par conséquent qu'il n'est plus membre de l'État. Or comme il s'est reconnu tel, tout au moins par son séjour, il en doit être retranché par l'exil comme infracteur du pacte, ou par la mort comme ennemi public ; car un tel ennemi n'est pas une personne morale, c'est un homme et c'est alors que le droit de la guerre est de tuer le vaincu. Jean-Jacques Rousseau. Du contrat social. Chapitre V. Du droit de vie et de mort.

Du nécessaire transgressant

Le contrat social de Rousseau était d'avant-garde à son époque. Ce chapitre V « du droit de vie et de mort » également.

Mais aujourd'hui nous avons accés à d'autres logiques de l'évolution humaine, il nous est possible de comprendre l'importance de chaque acteur, chaque corporation pour la progression de l'humanité et cette vision de Jean Jacques Rousseau doit être dépassée. Nous devons apprendre à voir le criminel comme un acteur à part entière de l'évolution. Son acte doit être puni et parfois sévèrement, mais sa personne, absoluement respectée.

Si l'humanité évolue vers l'abolition générale de la peine de mort, ce n'est pas pour rien. La société humaine pressent l'injustice qu'il y a à assassiner un des « ouvriers du droit ». Même si le "travail" du transgressant pose des problèmes à la société, sa recherche incessante d'abuser sans se faire prendre ou en utilisant les failles de la loi, permet à celle-ci de progresser constamment.

Par le « bien » où par le « mal », tout être humain travaille à l'humanité. La peine de mort est donc totalement injuste.

2002

 

penseurs



Les siècles à venir verront « la destruction des inégalités entre nations, les progrès de l'égalité dans un même peuple et le perfectionnement réel de l'homme. » Condorcet.