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L'inversion des rôles

Soigner les pervers plutôt que leurs victimes.

CiceronLes enfants de Sigmund Freud

Selon la mecaniqueuniverselle, il faut de tous pour construire le monde, notre humanité, Il faut des névrosés et des narcissiques, des esprits dirigeants et des esprits dirigés, des saints et des assassins.

Cette réflexion plutôt mordante, critique et quelque peu orientée et moralisante envers la perversion narcissique est donc a prendre avec circonspection et bienveillance.

La psychanalyse (Freud), semble considèrer le blocage de l'individu dans le narcissisme primaire, comme une perversion, une sorte de déviance. En ce sens, le narcissisme, capable de maltraiter autrui pour satisfaire son interet, s'opposerait à la névrose dont la propension est au contraire de frustrer ses pulsions, de s'imposer des souffrances pour s'empecher d'abuser ou de maltraiter autrui. Sous cet angle et pour la vie en société humaine, la névrose correspondrait en quelque sorte à la norme. Pourtant, la psychiatrie semble encore se désintéresser de la perversion narcissique pour soigner essentiellement ses victimes.

Une étrange pudeur semble s'être installée dans les esprits les plus critiques et les a empêchés d'essayer de percer les secrets de la relation entre deux individus caractérisés par l'emprise de l'un sur l'autre ; étonnante ou omission, et ceci d'autant plus que le narcissisme a été considéré, à l'origine, comme une perversion. Sigmund Freud en 1914 dits avoir emprunté le terme « narcissisme » a P. Näcke (1899) lequel l'avait trouvé chez H. Ellis (1898) ; ces deux derniers le considèrent comme une perversion. Alberto Eiguer ; le pervers narcissique et son complice.

Une chose d'emblé paraît remarquable dans le trio : perversion, victime, psychothérapeute. La formation des psychothérapeutes à pour mission d'éclairer et les mécanismes de la perversion narcissique et les conséquences sur les victimes. Pourtant, la thérapeutique continue de soigner principalement les victimes* en négligeant me semble t-il, de trouver les moyens d'intervenir sur ses "bourreaux" (dont on nous dit qu'ils sollicitent rarement l'aide du thérapeute) et donc sans mettre en garde l'humanité des mécanismes et de la dangerosité de cette "perversion dites sans symptômes".

* Des victimes situées bien souvent du côté des névroses et des autoculpabilisants, ce qui est me semble t-il "normal" pour le sens de l'évolution de l'humanité

La perversion narcissique à son rôle et ses qualités sont sans doutes importantes pour l'évolution humaine, mais en même temps elle rend bien souvent ce monde invivable et violent pour le monde sensible (c'est-à-dire pour le commun des mortels). Sa présence grandissante au sein de la société de consommation, pousse bien souvent les plus fragiles vers l'alcool, la drogue, l'anorexie, le suicide sous toutes ses formes. Pourtant la plupart des psychothérapeutes semblent ne se préoccuper que des victimes sans aider ces bourreaux à prendre conscience des dégats qu'ils causent et modifier leurs comportement (mais c'est en train de changer).

Une thérapeutique au service des dominants

Dés ses débuts la psychanalyse, situe plutôt le névrosé du côté de la normalité. Le narcissisme et la perversion, étant eux, considérer comme la véritable pathologie. Et par un curieux renversement de situation, c'est du névrosé dont la société parle le plus. C'est la victime des systèmes pervers, que le système thérapeutique cherche à soigner pour le remettre au travail. Pour le remettre en circulation dans un monde qui passe à présent lentement sous la coupe du narcissisme (les victimes du burn out).

Le narcissisme valorisé

Aujourd'hui et inconsciemment, médecine et psychanalyse travaillent pour un néolibéralisme stimulant la perversion narcissique. Comme elle, elle stresse et épuise sa victime pour mieux l'abuser. C'est exactement ce que fait le marché depuis le début des années 90. D'un côté il rend fou une grande partie de l'humanité, l'épuise et l'essore sans répits. De l'autre, grâce à la culpabilisation, il conduit les médecins à freiner les arrêts maladie conséquence de cette perversion. Nous sommes exactement dans le processus employés par les pires gourous de secte. Cette perversion en effet stresse et fatigue leurs adeptes tout en les empêchant de se soigner.

Depuis la chute du communisme, c'est le marché (industrie, commerce, banque) qui à pris le pouvoir. En s'accaparant les médias, il a anéantit tous les systèmes sensés protéger le peuple (et capables de le faire). Pour dominer et doper la consommation, il a instituer la violence donc la peur et l'angoisse qui en découle. Et même le système psychanalytique semble avoir été embrouillé par sa perversion narcissique et ses moyens de séduction.

Années 2002


Le cas Picasso

Le châtiment est fait pour améliorer celui qui châtie. Friedrich Nietzsche.