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Domination soumission

De la nature à la culture

Sexe, animation jeuIl y a la sexualité des gens qui s'aiment et la sexualité des gens qui ne s'aiment pas. Houellebecq.

L'humanité, selon notre philosophie, a pour origine la nature. Nos comportements, nos désirs, et notre sexualité, s'ils ont évolué avec le temps, ont donc également comme berceau, ceux de nos frères primates naturels, même si certains vont à l'encontre des lois et de la morale humaine ( vol, viol, violence, etc.) et sont puni en conséquence.

Face à ces désirs originels que l'humanité prohibe, l'individu à plusieurs solutions. Il peut vouloir les réaliser d'une façon directe ou déviée, ou les refouler, les canaliser, se les interdire.

  • Ceux qui parviennent à frustrer ces pulsions condamnées, à les humaniser ou à se les interdire, pourraient être assimilé au tempérament névrosé et représenterait selon moi, la norme de l'humanité.
  • Ceux qui ne parviennent pas à limiter ces désirs prohibés et passent à l'acte, transgressent la loi ou la morale humaine... deviennent des délinquants dont l'état d'esprit serait psychopathologique.
  • D'autres enfin, utilisent la perversion pour transgresser tout en restant dans les limites de la légalité... C'est le cas du pervers narcissique.

Le désir de dominer

Prenons par exemple, le désir primaire de l'homme pour la domination sexuelle. Entendons nous bien, nous n'avons pas l'intention de soutenir les vieux interdits religieux à propos de la sexualité. Chacun est libre de vivre la sexualité qu'il affectionne dans la mesure ou elle ne transgresse pas la loi.

1 / Le névrosé

Le désir de dominer existe sans doute dans l'esprit de la majorité des hommes. Seulement, la majorité humaine se situe du côté de la névrose. Et la névrose est bien enclenché dans la morale et l'éthique humaine. Elle va le frustrer au profit du sentiment d'égalité, de respect, d'amour. Ce désir est malgré tout présent dans l'esprit du névrosé. Le névrosé va pouvoir gérer ce désir de deux façons. Il peut soit le fantasmer, soit le laissé s'anéantir progressivement jusqu'à ce qu'ils disparaissent tout à fait, laissant alors place entièrement à une sexualité dans l'amour.

2 / Le délinquant

Le délinquant, toujours envahi de ce désir de dominer, va vouloir le vivre dans sa pleine réalité. Il va passer à l'acte. Nous aurons alors à faire à un viol.

3 / Le pervers narcissique

Faire l'amour, en soi, ne libère pas les femmes. La question, c'est de savoir de quelle sexualité les femmes doivent se libérer pour la vivre bien. Susan Sontag. La perversion narcissique, à l'inverse du névrosé, veut vivre son désir de domination, mais sans se faire prendre, en quelque sorte. Elle va donc s'arranger pour obtenir le consentement de sa victime. Pour cela, elle va inverser la morale humaine et utiliser des arguments qui ressemble à des morales et permettent à la perversion de se justifier. Il n'y a pas de mal à se faire du bien dira-t-il. Dans le sexe rien n'est interdit. Tu n'as jamais essayé de te faire dominer ? tu retardes ! Mais tout le monde fait ça ! Ou bien elle entraîne progressivement sa partenaire sur un terrain, surtout favorable à l'homme et principalement au pervers narcissique.

Flatterie et culpabilisation

La perversion narcissique flatte ou culpabilise pour corrompre. Une fois qu'elle a corrompu, elle va jouer sur la dépendance, ou sur l'image de soi négative qu'elle a fait naître (dans l'esprit du pervers mais également dans l'esprit populaire, la femme qui aime se faire dominer est une salope, une chienne, alors que l'homme garde lui, toute son intégrité, et est valorisé). La perversion narcissique utilise le véhicule salope pour dominer sa victime bien au delà du jeu sexuel. Elle lui donne à SENTIR qu'elle partage le sentiment populaire au sujet de la salope, qu'elle la juge, tout en la valorisant à ce sujet (tu es une salope, mais j'aime ça). Et de séances en séances la partenaire, glisse vers une soumission plus générale (s'il y a tentative de stopper le processus, elle peut recevoir "arrête avec ta morale" ! "tu es comme les autres tu aimes ça" !).

La perversion narcissique est restée dans les limites de la légalité, elle n'a forcé personne, elle a simplement entraîné sa partenaire (dans son cas comme dans celui du délinquant, nous pouvons parler de proie) vers des conduites où seule elle n'aurait jamais eu l'idée ni l'envie d'aller.

L'amour de l'amour

Sous cet angle, je ne suis pas d'accord avec l'idée de sigmund Freud lorsqu'il affirme : l'homme a un instinct sadique, et la femme un instinct masochiste, lesquels sont inconscients, donc incontrôlables. Si l'homme a très certainement un goût instinctif pour la domination, la femme semble rentrer en sexualité avec des valeurs extrêmement romantiques. L'aspiration à la douceur et au grand amour (conditionnée aussi par l’appréhension du déflorage) font que les femmes ne recherchent pas spontanément de relation sado maso. Il faut qu'elles y soient initié.

Évidemment, la sexualité de chacun, tant qu'elle est dans la légalité, appartient à chacun. Il n'est pas ici question de contester ce point. Il est simplement question de démonter certains mécanismes et d'apporter un point de vue différent sur les finalités.

Les problèmes des sexualités extrêmes

Le plaisir retiré dans les relations sexuelles « dominants dominées », peut-être puissant et supérieur en intensité au plaisir retirer dans une relation sexuelle classique. Mais les sexualités extrêmes ont des conséquences et sont inférieur à une relation sexuelle entièrement épanouie par l'amour. Les conséquences sont simples. Il y a tout d'abord la dépendance possible relative à toutes les conduites extrêmes. Il y a ensuite la dégradation de l'image de soi qui, même si elle est compensée par les justifications incessantes du pervers et de son clan, et par une sorte d'auto conviction, ne cesse de travailler à l'intérieur. Il y a la marque au fer rouge dont il est difficile de se débarrasser lorsqu'on décide de changer de façon d'aborder la vie. Il y a le fait que ce jeu de la domination pratiquée par un pervers narcissique, reste rarement dans le domaine sexuel et s'étend au contraire bien souvent dans tous les domaines de l'existence. Il y a enfin le renforcement général des valeurs machistes et de la dégradation de l'image de la femme qui, en acceptant un jeu dans lequel l'homme est le dominant, renforce cette idée générale dans la société.

Médias, comme une ambiance de perversité

Aujourd'hui, il suffit d'observer quelques présentateur de télé, de sentir l'ambiance des chaînes grand public, de regarder les devantures des magazines, de voir la « normalisation » réussie du porno, pour comprendre comment, de façon tout à fait insidieuse, le pervers narcissiques, a réussi à imposer sa vision de la sexualité à l'ensemble (obsédé, machiste, sans amour).

Ce système est parvenu grâce à plusieurs choses

  • en s'appuyant sur la croyance névrosé, que celui qui vit ses fantasmes (autrement dit le pervers narcissique) est plus épanouie, plus heureux que lui, qu'il lui est supérieur (d’où la cours de névrosé que l'on rencontre derrière chaque perversion narcissique exit Pablo Picasso). En réalité, le pervers est un bagnard du plaisir et du pouvoir, il ne peut s'intéresser véritablement à autre chose (il peut faire semblant). Son existence est bien plus limité que celle du névrosé, il est incapable d’accéder à la spiritualité, à l'idée d'idéal, de bonheur, contenu dans la tension du manque et d'un plaisir que l'on doit sans cesse renouveler.
  • En s'appuyant sur les principes progressistes de la liberté sexuelle, en faisant passer son enfermement pervers pour le prolongement des grands mouvements de libérations hippies, et MLF à propos de sexe, il est parvenu à convaincre les intellectuels, les penseurs de ne pas critiquer son expansionnisme.
  • La perversion narcissique s'est également appuyée sur notre horreur de la censure, sur le fait que nous condamnions, ce qui est normal, cette pratique risquée en démocratie. Évidement il n'est pas question d'opposer une censure à la sexualité proposée par la perversion narcissique, mais simplement une critique, une mise en lumière claire de ce que l'on risque lorsqu'on s'y engage.

Critique de la sexualité perverse

Une croyance donne à penser qu'il n'y a pas de place pour une sexualité décomplexée mais basée sur l'amour. Selon elle, le sexe ne peut s'épanouir en dehors de l'idée du péché. Sans le péché, point de sexualité, et sans sexualité, point d'histoire écrit Soren Kierkegaard. Ce qui revient à dire qu'il faudrait forcément transgresser pour avoir du plaisir, apportant en cela, de l'eau au moulin de la perversion. Pendant longtemps, la religion a contribué à soutenir cette thèse : L’Église fit ce qu'elle put pour que la seule forme de sexualité admise entraînât très peu de plaisir et beaucoup de souffrance nous dit Bertrand Russell. Ce fut sans doute juste, mais depuis quelques décennies, ça ne l'est plus. Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, l'idée de péché a perdu toute son envergure. la religion a relâché la plus grande partie de la pression qu'elle maintenait sur la sexualité. Depuis, il est possible de replacer le plaisir au sein de la spiritualité. Et c'est ce que nous voulons faire. Il n'y a en effet, aucune raison de laisser à la perversion, un plaisir somme toute, bien mérité.

Mises en lumière

  • La première des mises en lumières de la sexualité perverse, revient à dire qu'il n'est pas anormal de ne pas être obsédé sexuel. L'obsession est au contraire a ranger du côté de la pathologie. Elle entache tous les autres plan de l'existence (amitié, boulot, créativité etc).
  • Si l'aptitude de la perversion narcissique à vivre ses fantasmes de domination, n'est absolument pas condamnable, cela n'en fait pas une normalité. Si on accepte toutes les valeurs humaines de respect de la personne, de respect de la femme, d'égalité, de sincérité, d'amour etc., ce qui est normal, c'est de rester du côté du fantasme (donc du côté de la névrose). Par rapport aux valeurs humaines, la normalité est du côté du respect de la femme, du désir d'égalité.
  • Nous pouvons également affirmer que la jouissance sexuelle qui a réussi à s'épanouir dans l'intensité de l'amour sentimental de deux êtres l'un envers l'autre, et peut-être supérieur en puissance, à la jouissance perverse.
    La jouissance sexuelle étant un des moteurs de l'activité humaine, si la jouissance perverse était supérieure à la jouissance amoureuse, la création aurait choisit d'orienter l'évolution vers la perversion plutôt que vers l'amour et ce n'est pas le cas selon notre analyse.

Les techniques de la sexualité amoureuse.

Selon nous, en choisissant un partenaire qu'on aime et qui vous aime. En vidant son esprit de toutes pensées négatives. En laissant monter en nous tout l'amour sentimental et le désir que l'on a pour lui (elle) et si c'est absolument réciproque, on peut atteindre l'extase.
Plus le contact de cet amour sincère est pur et plus l'intensité sexuelle sera puissante.

Introduction