Maïmonide
une biographie de 1878
Moses-Ben-Maimon-Ben-Joseph
Maimonide, dont le véritable nom était Moses-Ben-Maimon-Ben-Joseph, et en arabe Abou-Amran-Abdalla, naquit à cordoue, le 30 mars 1135, d'une famille juive considérée.
Il se livra à l'étude de la science que possédaient alors les juifs et les arabes, et s'occupa plus particulièrement de la philosophie grecque, notamment de la philosophie D'Aristote, dans des traductions arabes, suivant aussi les leçons de philosophes arabes et étudiant en même temps la médecine.
Arraché à ses études par les persécutions religieuses que les Almohades exercèrent en 1148 contre les juifs de l'andalousie, et contraint de dissimuler sa qualité de juif, il finit par se retirer avant l'an 1160 avec son père à Fez. Plus tard il se rendit à Jérusalem, où il se trouvait en 1165, et d'où bientôt après il alla s'établir définitivement à Fostat, en face du Caire. Il s'y maria, et y vécut d'abord du commerce des pierres précieuses ; mais plus tard il devint le médecin du sultan d'égypte et chef de la communauté juive.
Ses connaissances comme médecin et comme philosophe, son érudition, la noblesse de son caractère, les brillantes qualités de son esprit, et surtout ses ouvrages, popularisèrent son nom parmi les juifs et les arabes, tant en orient qu'en occident. Il mourut le 13 décembre 1204, et son corps fut ramené en Palestine.
Maimonide, dont les ouvrages furent déjà traduit de son vivant même, a exercé comme théologien et comme juris-consulte une influence extraordinaire sur tout le développement du judaïsme. Les voies nouvelles dans lesquelles il entra devinrent une arène pour la science et l'orthodoxie ; et dès le XIII e siècle les théologiens allemands lisaient ses livres, traduits en latin.
Ses principaux ouvrages en arabe sont : guide des égarés (More nebochim), exposition philosophique de la loi juive ; un compendium de logique ; un commentaire de la Mischna ; une explication des 613 lois de Moïse ; des Avis et des lettres missives, différents traités, par exemple sur l'unité de dieu, sur la résurrection, etc., Plusieurs ouvrages de médecine, et d'hygiène, notamment un extrait de Galenus.
Il écrivit en pur hébreu la Mischna torah, désigné d'ordinaire plus tard sous le nom de l'Oeuvre ou encore de Jad Chasaka ; c'est l'exposition systématique, en 982 chapitres, du judaïsme talmudique, véritable chef-d’œuvre resté jusqu'à ce jour sans rival. Il traduisit aussi le Kanon d'Avicenne en hébreu.
Son fils unique, Abraham, né en 1184, mort en 1254, fut également médecin du sultan et chef de la communauté juive, et a laissé un ouvrage théologique intitulé : "ce qui satisfait l'homme pieux".
extrait du dictionnaire de la conversation 1878
Spinoza
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