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  • textes philo 1

Philosophie

selon Jacques Matter

l'école d'atheneextrait du dictionnaire de la conversation 1878 (suite)

Telles sont les études fondamentales ; cependant, la mission de la philosophie est loin d'être achevés quand elle a fait connaître à l'homme ses facultés et expliqué les lois qui en règlent les applications ; elle doit encore lui apprendre ses rapports avec ce qui est au dessus de lui et au dehors de lui.

Nos rapports avec le monde qui nous porte qui nous appartient où nous domine, et dont l'ensemble constitue la nature, sont l'objet de la philosophie naturelle, qui se subdivise en plusieurs sciences : ce sont les sciences physiques. Nos rapports avec Dieu forment l'objet de la théodicée, qu'on appelle quelquefois aussi la théologie naturelle ou la philosophie religieuse.

Quelques noms qu'elle porte, on le sent bien, cette dernière branche de la philosophie, qui dans l'antiquité embrassait aussi la pneumatologie, étude morte aujourd'hui, en est de beaucoup la plus importante ; car là ce n'est pas seulement de nos facultés et de leur application, c'est de notre dépendance et de notre maître, de notre origine, de notre fin, de nos présentes et de nos futures destinés qu'il s'agit. Dés lors ont le conçoit, c'est cette science qui donne à toutes les autres branches de la philosophie leurs principes suprême.

Tel est le déploiement que présente aujourd'hui la philosophie, la science des sciences. Cet ensemble n'a pas toujours été et ne sera pas toujours le même ; au contraire, il est dans sa nature de varier sans cesse. La philosophie doit présenter et a réellement présenté tantôt plus, tantôt moins de divisions.

Quand elle était pauvre encore, et presque à ses débuts, au temps de Thalès, de Pythagore et de Socrate, elle ne se distinguait pas en plusieurs parties. Platon, qui la reçu forte des mains de Socrate, et qui la fit audacieuse et riche, la divisa en logique, physique, éthique. Aristote, qui la rendit plus sage et plus féconde, changea peu ces divisions, mais il décomposa l'éthique en morale, politique et économique. Au portique, Cléanthe divisa la philosophie en dialectique, rhétorique, éthique, politique, physique et théologie.

Les successeurs de ces divers chefs changèrent aussi peu ces distinctions que leurs doctrines ; il se bornèrent à répéter l'enseignement et à commenter les livres de leurs maîtres. Le moyen âge, guidé par Aristote et par le titre commun qu'un des éditeurs de ses œuvres, Andronicus de Rhodes, avait donné à une série de quatorze traités, fit de ces traités la principale branche de la philosophie. Andronicus, après avoir classer les écrits D’Aristote en logique, physique et éthique, avait mis les autres sous le titre général de μετα τάφυσικά, ce qui vient après la physique. en faisant de ces trois mots un seul, et en constituant ce qui est au-delà de la physique en métaphysique, le moyen-âge montra beaucoup plus d'audace et de foi que son guide.

Sa métaphysique, science dont l'objet et les limites ne furent jamais bien déterminés, quoique les esprits les plus éminents, les saint Thomas Daquin, et les Occam, s'en occupassent avec enthousiasme et avec une rare sagacité, fut un tissu d'hypothèses dénuées de fondements solides et d'argumentations qui péchaient par les prémices. Négligée ou combattu par Ramus, Bacon, Descartes et Locke, cette métaphysique, dont l'étude offrait d'ailleurs à l'intelligence bornée par la loi de l'église un admirable champ de bataille, bientôt ne se soutint plus que dans quelques écoles d’Allemagne et de Hollande. Wolf la réhabilita un instant.

Il lui donna une forme plutôt qu'une base scientifique. Il la distingua en ontologie, cosmologie et théologie métaphysique. Il divisa la cosmologie métaphysique en somatologie et pneumatologie métaphysique, en y comprenant la psychologie métaphysique. Sous cette figure nouvelle et bien arrêtée, la métaphysique pouvait enfin se définir. C'était la science des idées que l'intelligence de l'homme parvient à se faire sur l'être, le monde, la nature, les corps, l'esprit ou les esprits et l'âme humaine. Certes, c'était là une science élevée et digne d'occuper la raison ; mais elle méritait d'avoir de plus sûrs fondement que ce qu'on parvint à lui donner. Kant la combattit à outrance.

Après avoir montré que ses idées étaient sans contenu, Il ne mit guère à la place des théories qu'il renversait que la critique même de ces théories, et c'était faire trop peu pour la science.

On crut toutefois ces philosophes sur parole, et après ces attaques la métaphysique fut quelque temps abandonnée. Cependant Kant lui-même avait publié une métaphysique de la nature et une métaphysique des mœurs. Critiquée plutôt que jugée, la métaphysique n'est pas condamnée. Elle a été frappée en France par une sentence politique plutôt que philosophique, mais elle n'a pas été frappé sous son vrai nom. La métaphysique n'est pas l'idéologie.

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Philosophie 1

Matter

Le dictionnaire de la conversation 1878


Boutroux

Extraits de philosophes

Coulanges, Cusa, Darwin, Descartes lettre à Christine

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« Brusquement ma vie s’arrêta… Je n’avais plus de désirs. Je savais qu’il n’y avait rien à désirer. La vérité est que la vie était absurde. J’étais arrivé à l’abîme et je voyais que, devant moi, il n’y avait rien que la mort

Tolstoi