Philosophie de la foule
L'intérêt de la démocratie
Le groupe supérieur à l'individu
Personne ne peut longtemps présenter
un visage à la
foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai. Hawthorne
La foule est plus maligne que l'individu. Surowiecki,
propose trois situations dans lesquelles la foule est plus efficace que l'individu, aussi brillant soit-il :
1/ Cognition, comme par exemple deviner le poids du
boeuf. La foule est plus rapide et moins sujette aux
influences politiques que les experts.
2/ Coordination, par exemple comment les piétons optimisent leur déplacement sur un trottoir bondé.
C'est la connaissance commune qui est mise en œuvre .
3/ Coopération, ou comment des groupes de personnes forment des réseaux de confiance sans recourir à des pouvoirs centraux.
Pour réussir cette sagesse collective, car la foule n'est pas toujours sage, quatre éléments clés doivent être réunis :
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Diversité des opinions : chacun doit avoir sa propre
opinion.
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Indépendance : les opinions de chacun ne doivent pas
être influencées par l'entourage.
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Décentralisation : chacun doit être capable de se
spécialiser.
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Agrégation : des mécanismes doivent être mis en
place pour transformer les opinions personnelles.
Les outils collaboratifs, inconsciemment ou non, tirent parti de ce potentiel.
Cette vision De la supériorité de l'ensemble sur l'individu au niveau de la cognition, la coopération, et la coordination est intéressante. On peut la mettre au crédit de l'intérêt démocratique. En effet, la société humaine choisit progressivement un système faisant du peuple, le souverain (la démocratie). Elle se détache du souverain personnel (la monarchie), pour gagner en "malignité"
et en efficacité.
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