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  • philosophie-2

Condillac

Essais sur l'origine des connaissances humaines

Condillacintroduction

La science qui contribue le plus à rendre l'esprit lumineux, précis et étendu, et qui, par conséquent, doit préparer à l'étude de toutes les autres, c'est la métaphysique.

Premiere partie.

Des matériaux de nos connaissances, et de la distinction de l'âme et du corps.

Chapitre un. Soit que nous nous élevions, pour parler métaphoriquement, jusque dans les cieux; soit que nous descendions dans les abîmes; nous ne sortons jamais de nous-même; et ce n'est jamais que notre propre pensée que nous apercevons. Quelles que soient nos connaissances, si nous voulons remonter à leur origine, nous arriverons enfin à une première pensée simple, qui a été l'objet d'une seconde, qui l'a été d'une troisième, et ainsi de suite. C'est cet ordre de pensées qu'il faut développer, si nous voulons connaître les idées que nous avons des choses.

Chapitre deux. Il serait utile de demander quelle est la nature de nos pensées. La première réflexion sur soi-même peut convaincre que nous n'avons aucun moyen pour faire cette recherche. Nous sentons notre pensée ; nous la distinguons parfaitement de tout ce qui n'est pas elle ; nous distinguons même toutes nos pensées les unes des autres : c'en est assez. En partant de là, nous partons d'une chose que nous connaissons si clairement, qu'elle ne saurait nous engager dans aucune des erreurs.

Chapitre trois. Considérant un homme au premier moment de son existence ; son âme éprouve d'abord différentes sensations, tels que la lumière, les couleurs, la douleur, le plaisir, le mouvement, repos : voilà ses premières pensées.

Chapitre quatre. Suivons le dans les moments où il commence à réfléchir sur ce que les sensations occasionnent en lui, et nous le verrons se former des idées des différentes opérations de son âme ; telle que apercevoir, imaginer : voilà ses secondes pensées. Ainsi, selon que les objets extérieurs agissent sur nous, nous recevons différents idées par les sens, et selon que nous réfléchissons sur les opérations que les sensations occasionnent dans notre âme, nous acquérons toutes les idées que nous n'aurions pu recevoir des choses extérieures.

Chapitre cinq. Les sensations et les opérations de l'âme sont donc les matériaux de toutes nos connaissances : matériaux que la réflexion met en oeuvre, en cherchant par des combinaisons, les rapports qu'ils renferment. Mais tout le succès dépend des circonstances par où l'on passe. Les plus favorables sont celles qui nous offrent en plus grand nombre des objets propres à exercer notre réflexion.

Ma réflexion.

La vue, l'ouïe, le goût, le toucher, les pulsions, les connaissances enseignées, engendrent la forme de regard parfois contemplatif, c'est à dire sans production de mots intimes ou exprimés, parfois verbalisés ou pensées sous la forme d'idées exprimés, dites ou écrites, qui parcourent sans cesse notre esprit en position ordinaire (tout le temps hormis en état d'extase).

Ces idées, ces dialogues privés ou publics, il à fallut qu'on nous les apprennent, qu'on nous les décrivent avec des mots bien précis pour qu'en passant devant un immeuble, en regardant un passant, en observant le ciel, je puisse y mettre des mots. Avant cet enseignement, quand je ne savais pas parler, quand j'étais dans cette prime enfance appelant par des cris des pleurs des rires ou des peurs, du réconfort, de la présence, la cessation de telle ou telle sensation ou la continuation au contraire, de celles qui nous étaient agréables. Quand j'étais sans connaissances vocabulaires précisément, je n'étais pas sans connaissance réelle. Je savais distinguer l'odeur de ma mère, le sourire de mon frère ou la voix de mon père. Je me faisais une idée de la douceur des draps de mon lit, de la chaleur des bras de mes parents, des divers états de clarté ou des bruits environnant.

Je ressentais des douleurs, celles des dents qui poussent, peut être des frayeurs et des attentes mais sans y mettre des mots précis. Et avant que nous soyons des hommes, des humains, avant que nous ayons acquis un langage, nous avions quand même ces sensations, ces sentiments, ces mouvement mentaux comme nous pouvons le distinguer chez nos cousins singes, chez les autres animaux et vraissemblablement chez toutes les autres espèces.

L'origine serait donc bien la sensation comme le dit Condillac, et la questions sera alors de savoir pourquoi l'homme a développé cette aptitude à nommer les choses, les ressentis, à inventer un langage et à le sophistiquer au point ou il en est arrivé à present.

 

Idéalisme

 

03/ 2017

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On suppose qu'on aura quelque part le temps de penser à la mort et sur cette fausse assurance, on prend toute sa vie le partie de n'en point penser.

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