Esclavage et colonisation
Préambule
Un peu d'histoire
En France, la Convention abolit l'esclavage en 1794. Bonaparte le rétablit en 1802 mais le mouvement de libération étaient en marche. La ségrégation, malgré sa violence, ne peut contenir la révolte d'Haïti qui proclame son indépendance.
Il faut pourtant attendre 1848 pour que l'esclavage soit totalement aboli par notre pays (une étude de ce constant décalage entre les lois promulguées et leur application, serait d'ailleurs intéressante à réaliser).
Arrive alors la deuxième vague d'expansion coloniale française 1850 1950. Celle-ci servira de base à nos propos. Cette réflexion devrait nous permettre de comprendre pourquoi, lors des colonisations successives, les conduites ségrégationnistes l'emportent pratiquement toujours sur des idées philanthropes,
généreuses et égalitaristes ayant la plupart du temps servi de moteurs à cette colonisation ?
Lutter contre l'esclavage, fait d'ailleurs partie des arguments utilisés par la France pour conquérir l'Afrique.
Si les îles avaient cessé d'importer des noirs, la traite n'était pas près de disparaître de l'Afrique […] bien des marchés d'esclaves […]
Demeuraient florissant. Or, l'Europe ne pouvait se résigner à tolérer, selon le mot de Livingstone « cette plaît saignante de l'humanité ». Elle va lancer des explorations pour en déterminer l'étendue, armer des expéditions pour faire la chasse aux négriers, et des colonies naîtront sous le couvert de cette grande besogne charitable.
George Hardy, la politique coloniale et le partage de la Terre au 19e et 20e siècle. Ainsi nous nous demanderons : Pourquoi l'intention coloniale française du XIXe siècle, issue d'idées plutôt généreuses, a fini
par imposer un système ségrégationniste, évidemment insupportable à long terme pour les populations autochtones ? Pourquoi la lutte entre deux aspirations coloniales, l'une bienfaitrice et ami, l'autre discriminante et esclavagiste, à tourner à l'avantage de cette dernière ?
Pourquoi ceux qui sont partis avec l'idée d'imposer une colonisation progressiste et favorable aux autochtones, ont été submergés par ceux qui : invoquaient le droit pour les puissances civilisées de se substituer aux « races
incompétentes » dans l'exploitation des richesses terrestres ? Ces questions nous conduiront à des interrogations plus universelles et trans historiques encore : Pourquoi les états d'esprit aspirant au partage et à l'échange, sont bien souvent dominés par les états d'esprit prédateurs et ségrégationnistes ? Pourquoi les psychismes désirant soigner, éduquer, partager, se retrouvent la plupart du temps submergés par ceux cherchant à corrompre, à soumettre à détruire autrui pour s'installer ?
Pourquoi des êtres humains font preuve de compassion, d'affection pour les populations indigènes et d'autres, ne montrent que mépris, arrogance, et supériorité ? Ces questions révéleront une évidence. L'ambiance générale des colonisations semblent se jouer sur la victoire entre ces 2 forces antagonistes :
d'un côté les forces réactionnaires d'oppression, et de l'autre les forces progressistes et philanthropes... (le peuple étant naturellement obligé de se ranger derrière la force victorieuse et d'en adopter les grands traits de caractère.
L'ambiance
générale dépends des dominants
Tout comme l'accession au pouvoir d'un Hitler ou d'un Mussolini à engendré un climat de guerre dans l'esprit du peuple et celle de de Gaule au contraire un climat de paix, la
victoire des réactionnaires sur les progressistes, a marqué le ton De la colonisation. Ce mécanisme d'atmosphère globale imposée par les dominants au pouvoir, ne s'arrête pas au problème de la colonisation. Cette lutte entre ces deux types de caractères, se retrouve dans toutes les grandes aventures
humaines, dans tous les grands systèmes qu'ils soient religieux
ou laïcs.
Autrement dit, notre réflexion cherchera avant tout à déterminer ce qui permet aux
forces réactionnaires d'oppression de vaincre les progressistes et les généreux, pour imposer leur état d'esprit à un
système tout entier, comme ce fut le cas de la colonisation. 2003 coloniser |