La démocratie
Le triomphe de la culture
La souveraineté du peupleDémocratie du grec démokratia « pouvoir du peuple ».
La démocratie est un régime dans lequel le peuple est souverain.
Se dire démocrate n'est donc pas un vain mot. Cela implique une acceptation totale de la souveraineté du peuple.
Mais qu'est ce que le peuple ?
C'est l'ensemble des citoyens mais également « la majorité » lorsque on l'observe d'un point de vue politique.
Par exemple en aristocratie, il y a d'un coté la noblesse minoritaire et dominante et de l'autre les sujets majoritaires et dominés. En oligarchie d'un côté une élite qui détient le pouvoir par l'argent et un peuple qui obéit à cette minorité.
Ces deux formes d'organisations sociales découle du modèle archaïque de l'organisation dans la nature ou quelques dominants thésaurisent les privilèges
En démocratie au contraire, c'est le peuple (la classe ordinaire parce que majoritaire), qui est souverain, et les diverses élites, parce que minoritaire, au service du peuple puisque majoritaire (et au sien également puisque appartenant à l'ensemble qui constitue également le peuple).
Il s'agit donc d'une inversion totale des lois de la nature, tout en en conservant l’énergie puisque ce sont toujours les dominants naturels qui se hissent à la tête du groupe mais pour accomplir la politique du groupe et non pour thésauriser les privilèges (en théorie !! pour la pratique, elle commence peu à peu à venir !).
Cette majorité (le peuple ordinaire), certains politiques la qualifie de « France d'en bas ». Or donc, nommer le peuple : « la France d'en bas », est en réalité une offense à la démocratie. C'est un point de vue élitiste et aristocratique.
Dans un véritable système démocratique, la France d'en bas, ce sont les « dominants », les élites. Qu'ils soient patrons, hommes politiques, intellectuels, journalistes, etc., ils doivent être au service du peuple.
Les valeurs du peuple
Si en démocratie, le peuple est souverain, les grandes valeurs populaires doivent chapeauter la société. Les vertus appréciées par le peuple sont simples et fondamentales. Justice, vérité, égalité des chances, fraternité, solidarité, bienveillance envers les faibles, éducation, sécurité, paix, transparence des institutions. Des leaders véritablement démocrates chercheraient effectivement à développer ces valeurs. À les améliorer en permanence pour le bonheur du peuple qu'ils se sont engagés à servir.
Les promesses des leaders
Si le peuple est souverain, sa volonté doit être appliquée par ceux qu'il a élu. Ceux à qui il fait l'honneur de l'incarner.
Les divers représentants du peuple proposent leurs programmes et le peuple choisi un de ces programmes.
S'ils veulent respecter le peuple, les élus doivent donc respecter le programme pour lequel ils ont été élus.
- Toute promesse de campagne non respectée est un abus du peuple et de la démocratie.
- Toute promesse de campagne impartialement respectée et un abus du peuple et de la démocratie.
Ces abus doivent être sanctionnés puisqu'ils abusent directement le peuple souverain et altère la démocratie.
- Les promesses de campagne doivent être claires et explicites. En aucun cas elles ne doivent avoir plusieurs sens. Les opposants et les médias ont la charge de mettre à jour toutes les incohérences de ses propositions. D'en montrer les doubles utilisations possibles. Les ruses destinées à favoriser les élites au détriment du peuple.
Le peuple et ses expressionsAujourd'hui, entre deux élections, la seule façon pour le peuple d'exprimer son mécontentement, c'est la rue.
À l'avenir, Internet, le relais citoyens, les sondages impartiaux, prendront le relais. Mais pour l'instant, les grandes manifestations populaires permettent au bon sens populaire de s'exprimer. L'homme politique qui dit : « la rue ne dictera pas notre politique », fait de l'autisme envers le peuple.
La première règle des leaders démocrates est d'entendre le peuple sans le manipuler ni le brutaliser (et vis versa). Le peuple et les extrêmes
Un peuple non manipulé, votera invariablement pour le gouvernement le plus démocratique.
Un peuple manipulé peut voter contre ses intérêts. Une démocratie corrompue peut conduire le peuple a voté pour des extrêmes. Une démocratie sans transparence et sans médias libres, sombre irrémédiablement vers la dictature velouté ou l'oligarchie.
Dictature velouté si les médias sont inféodés au pouvoir.
Oligarchie si les médias sont inféodés au marché Les démocraties sont extrêmement vulnérables à la manipulation verbale. C'est pourquoi certains dictateurs dans le passé sont parvenus à se faire élire démocratiquement. Une élection démocratique n'est donc pas le gage d'obtenir un bon pouvoir démocratique.
La démocratie saine.Pour qu'un pouvoir démocratique soit en bonne santé, il lui faut :
- un organe de surveillance puissant et incorruptible
- une opposition juste et vigilante
- des médias parfaitement libres et indépendants
- une justice absolument indépendante.
La beauté démocratique
La démocratie est une œuvre d'art.
La démocratie transcende la nature
Après des millions d'années d'évolution du vivant, l'homme a émergé du monde animal. Progressivement, notre espèce s'extrait des lois de la nature. Elle développe et suit de plus en plus les lois de la culture. L'humanité est devenue ce qu'elle est en s'opposant avec acharnement à certaines mœurs naturelles.
Tout cela, évidemment, à un sens.
Du spirituel
Les lois de la culture inversent les lois de la nature. Elles s'opposent à la toute-puissance du fort sur le faible.
Cet exploit est le fait du spirituel.
En plaçant « Dieu » au-dessus du dominant, et en obligeant le dominant de s'y soumettre, l'homme est parvenu à rompre avec l'ordre stationnaire des primates naturels. Grâce à l'ascendant du spirituel sur le guerrier (le roi, l'aristocrate), l'humanité évolue positivement (n'en déplaise à Nietzsche).
Comme tout dominant composé de pulsions, les dominants religieux ne sont pas exempts de reproches. Ils ont bien souvent montré leur difficulté de s'extraire de leur condition d'homme. "faite ce que je dis et non ce que je fais" leur sert souvent de fétiche.
Mais en même temps, les religions ont maintenue vivaces les grandes valeurs spirituelles jusqu'à aujourd'hui. Hindouisme, judaïsme,
bouddhisme, christianisme, islam, taoïsme, ont gravé les concept de bienfaisance, de pitié, d'amour du prochain, d'altruisme, de pardon, etc., dans le cœur humain.
Les saints, les ascètes, les sages, capables de réprimer leurs tendances son vénéré dans toutes les cultures. Les notions de générosité, de partage, de douceur, issues du monde spirituel, forment le panthéon de l'humanité. Les valeurs « primaires » - pouvoir, richesse, honneur
- ont longtemps été dévalorisé. Réduites au rang de la fatalité animale (seul l'ultra libéralisme s'est permis de les revaloriser).
Démocraties et laïcité
Progressivement, dans le monde industrialisé, l'influence des valeurs spirituelles a diminué. Elle s'atrophiait sous la poussée des sciences. Elle cédait la place à la démocratie et à la laïcité.
Il s'agit d'un mécanisme tout à fait normal.
Les valeurs religieuses ont fait leur temps de gouvernance. Elles ont donné la meilleure partie de leur substance. C'est aux valeurs laïques de prendre la relève.
Religion et démocratie, un même but
Dans un monde « idéal » la passation de pouvoir aurait été parfaite.
Sans à -coups, les règles démocratiques auraient pris le relais des règles religieuses. Les valeurs démocratiques, comme les valeurs religieuses, sont destinées à l'évolution humaine. Leur but profond est de dévaluer progressivement la toute-puissance des dominants, au profit de celle du peuple tout entier. Elles ont également en charge la protection des populations vulnérables.
Pour cette idéologie d'avant-garde, la souveraineté appartient au peuple. Autrement dit, en démocratie, les valeurs des « dominés » (pour reprendre notre analogie à la nature) sont privilégiés.
Perversions de la démocratie
Dans l'espérance d'une démocratique effective, capable d'être un puissant progrès
moral et social.
Dans une véritable démocratie, les valeurs à suivre sont celles du peuple. Lorsqu'elles ne sont pas manipulées, les valeurs du peuple préfèrent l'entraide à la compétition. Le partage à l'égoïsme. La fraternité au rejet. La paix à la guerre. etc.
Se dire démocrate, en temps que leader, c'est avoir la conscience de ces valeurs populaires. C'est avoir le désir de les soutenir (et surtout pas d'imposer les valeurs des dominants).
Dans une démocratie authentique, les « leaders » devraient se considérer sur un échelon inférieur à celui du peuple qu'ils servent.
Nous en sommes loin.
Les dominants réactionnaires et primaires, se considèrent supérieurs au reste de la population. Supérieurs au peuple qu'ils exploitent, au public qu'ils utilisent, aux téléspectateurs qu'ils manipulent.
La montée vers l'élitisme
Depuis l'extinction du contrepoids communiste (1980), les dominants élitistes ont pris le pouvoir sur les dominants démocratiques.
Bien installés dans le marché, les médias, les jet-set, les mafias où les gang, ils sont devenu tout puissants.
Dopés par un système compulsif, ils thésaurisent de plus en plus de pouvoir, de richesse, d'égocentrisme.
Contre tout principe démocratiques, ils font opérer à la société, une véritable régression humaine.
Les dominants archaïques
Certains « dominants » s'imaginent supérieurs parce qu'ils savent abuser les faibles tout en restant dans la légalité. Parce qu'ils savent détourner la loi à leur profit. C'est exactement le contraire. Il démontre par là , leur incapacité à comprendre tous les intérêts de ce régime supérieur ... ils montrent leur immense archaïsme. Leur profonde incapacité à établir des relations horizontales et à comprendre le véritable sens de l'humanité
Certains animateurs de télévision montre également leur méconnaissance des valeurs démocratiques). Par leur cynisme, leur arrogance, ou leur mépris, ils montrent un état d'âme parfaitement narcissique. Ces présentateurs symbolisent tout simplement l'état d'esprit de leur employeur, autrement-dit du marché. S'ils avaient une véritable conscience démocratique, ils serviraient le peuple le plus humblement possible.
Qu'il manipule le peuple pour le contraindre à acheter plus qu'il ne lui est nécessaire. Qu'il stimule ses bas instincts à ses fins. Qu'il utilise le mensonge pour se faire élire. Qu'ils s'arrangent pour appliquer (contre tout principe démocratique), une politique principalement favorable aux dominants... Qu'ils déclenchent des guerres inutiles dont la victime principale est justement le peuple humain .... Qu'ils laissent la plus grande partie des populations dans la misère pour enrichir au contraire sa propre caste... Tout cela, montre la faible conscience démocratique du groupe dominant.
Éduquer les dominants
Pour diminuer le niveau de cruauté initié par cette période réactionnaire (le néolibéralisme), il serait judicieux d'ouvrir la conscience de ces nouveaux dominants. Nous devons les éclairer sur leur rôle en démocratie et le sens de la souveraineté du peuple.
En résumé, pour réduire le taux de violence de l'humanité, il est nécessaire d'ouvrir la conscience des dominants (le peuple est déjà à un niveau au dessus). Nécessaire de travailler à une véritable mise en place des principes démocratiques. Autrement dit de travailler avec énergie à la souveraineté du peuple.
2002
petite vision naïve du Messie
|