La télévision, les jeux télévisés et le peuple
La dégradation de l'image du peuple à travers les médias
La perversion, l'humiliation, l'instrumentalisation, la négation d'autrui se retrouve au cœur même du nouveau système de valeur, dont certains médias sont les premiers véhicules.
L'utilisation d'autrui en tant qu'objet, devient peu à peu la norme.
Chaque jour, sur les chaînes de télévisions grand public française, des émissions de jeux nous montrent la dégradation de l'image du peuple par l'élite. Le peuple est constamment instrumentalisé, ironisé, manipulé, utilisé corps et âme par des présentateurs de télévision explosant de supériorité et de toute puissance.
Le poids des symboles négatifs
Ces nouveaux présentateurs représentent symboliquement l'élite du marché. Non seulement ils miment l'état d'esprit du marché vis-à -vis des consommateurs que nous sommes, mais ils montrent à travers ce type d'émission, comment le peuple doit se comporter envers ces élites. Autrement dit, accepter de se faire charrier, de se faire manipuler, de se faire toucher, de se faire utiliser, de se faire instrumentaliser, avec le sourire et sans rien dire (et sans tenter la réciprocité, immédiatement rembarrer).
Ces émissions sont avant tout, de vastes fabriques de servilité populaire et de docilité.
Dans la plupart des jeux télévisés proposés par les 2 ou 3 chaînes principales, le public (donc le peuple) est condamné bien souvent à n'être qu'un faire valoir de l'élite (voir la vidéo) quand on ne lui demande pas d'aguicher tout simplement et gratuitement ses concitoyens.
L'acceptation de l'autre pour éthique
La défense utilisée par ce système pervers, est toute simple. Puisque les gens sont d'accord pour jouer le jeu, et que le peuple aime ça.
Ils oublient tout simplement de penser en termes d'éthique. Chaque profession a la sienne et doit la respecter. Le marché en a une, le proxénète en a une autre, le médecin, le policier, l'instituteur et l'éboueur aussi, et le journaliste comme les médias ont la leur également.
Si la mauvaise éthique des proxénètes, oblige celles qu'ils disent « protéger » à s'habiller et à se comporter de façon provocante pour aguicher le client, ce n'est certainement pas cette « éthique » que devrait utiliser la télé. C'est pourtant le modèle donné au plus grand nombre à travers les chaînes grand public.
A mon sens, de toutes les professions, le marché et les médias sont aujourd'hui les plus éloignés de leur éthique. Et parce qu'ils sont à présent les distributeurs de valeur, ces professions donnent le « manquement d'éthique » en exemple à la société tout entière.
En agissant ainsi, les mass média pervertissent tout simplement la démocratie et sa première règle : placer le peuple en état de souverain.
Faire admettre l'inadmissible
Les véritables problèmes de la société
(mauvaises conditions de travail, esclavagisme, abandon de l'afrique, culte de la violence, corruption généralisée) sont négligés.
En banalisant la violence et en dissimulant ses horreurs, les médias de masses occidentaux ont réduit l'inadmissible au rang de l'admissible.
Il me semble impossible à présent pour les citoyens, de ressentir de la part du milieu journalistique, une réelle intention d'améliorer le sort des exclus de cette humanité ou d'oeuvrer pour la libération des peuples opprimés. C'est pourtant bien là du rôle du journaliste. En démocratie sont rôle est de travailler pour le bien du peuple souverain.
Il me semble urgent de prendre conscience de cette fuite d'empathie et de ce glissement eugénique si nous voulons revenir aux véritables
valeurs de l'humanité.
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