L'homme et l'illusion de la liberté Hasard et destinée dans l'humanitéJ'appellerai libre, une chose qui existe par la seule nécessité de sa nature, et qui n'est déterminée à agir que par elle-même seulement et, au contraire, j'appellerai nécessaire,
ou plutôt contrainte, toute chose qui est déterminée par une autre Ã
exister et à agir d'une manière fixe et définie. SpinozaSelon
notre philosophie, l'humanité est en
route vers sa perfection.
Sous un certain angle, ce point de vue pourrait donc
être apparenté aux philosophes mélioristes pour lesquels le monde peut être rendu meilleurs par les efforts de l'homme (les philosophies de Karl Marx, de Jean Paul Sartre, ou d'Auguste Comte en sont quelques-unes.)
Pour faire émerger totalement l'humanité du bulbe primate de ses origines, le travail humain est effectivement nécessaire. Mais à l'inverse du positivisme ou de l'existentialisme, nous rattachons l'intention de cette oeuvre, à la nécessité, et non pas à la liberté humaine.
Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste dit Cléanthe. Autrement-dit, l'homme ne fait pas ce qu'il veut. Il est destiné à conduire progressivement son espèce vers une perfection déterminée.
Il peut (et doit) avoir l'illusion d'être le maître du destin de l'humanité, mais il s'agit d'une illusion. A l'homme le mirage d'être le maître de son évolution (illusion nécessaire pour inclure la responsabilité et le libre-arbitre, deux notions fondamentales de l'humanité) mais à dieu (ou à X) l'intention et les véritables rennes de cet attelage...
De la même façon qu'il doit se figurer d'être immortel pour supporter l'idée de la mort, l'homme constructeur doit avoir l'impression d'être libre pour agir.
L'ensemble des réflexions précédentes, nous ont donc conduit à penser le monde comme étant régit par un principe supérieur. A partir de cette conviction nous préférerons évidemment la détermination au hasard, la finalité programmée à l'incertain.
Notre philosophie se retrouve ainsi beaucoup plus proches des philosophies finalistes pour lesquelles il existe une cause finale de l'univers, un dessein aux choses, un but ultime déjà présent au commencement du monde.
2002 importance
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