La technique
Après la lecture de la philosophie des techniques Jean-Marie
Auzias
À l'époque de l'antiquité archaïque, l'homme se sent impuissant devant la nature. Elle l'étonne il en a peur, ses outils sont trop rudimentaires pour la maîtriser,
ses mythes sont très puissants et l'empêchent de tout expérimenter (par exemple, il n'ose pas descendre sous terre,
royaume des dieux, pour extraire les richesses, il se contente d'utiliser celles qui effleurent à la surface comme le bitume)
Jusqu'au médiéval la fabrication humaine est encore
le reflet de la fabrication divine
Mais déjà à partir d'Aristote, l'homme commence à prendre conscience qu'il peut maîtriser son environnement. Il n'est
plus étonné par celui-ci mais émerveillé.
Il se détache progressivement des mythes et prend plus d'assurance
(les mines,)
Son esprit jusqu'alors soumis à son monde, s'en libère
et peut penser avec Descartes que l'homme doit se rendre maître de la nature (également l'idée de l'homme machine)
Du XVIe XVIIIe siècle c'est l'apothéose de la technique, l'ouvrier libre devient un salarié.
Tout s'accélère c'est l'exaltation du machinisme
et le début du capitalisme
O n ne perçoit pas une voix dans le XVIIe siècle pour s'élever contre tous ces progrès.
Nous voyons également apparaître la naissance de
la critique, la remise en question des instruments de la technique.
La religion est écartée du commerce : l'établissement
des prix est discuté uniquement en termes de prix de revient et de profit sans aucune des références familières des théologiens et moralistes au juste prix, aux besoins personnels du marchand et à son train de vie habituelle.(Natalie
Zemon)
L'horlogerie marque le triomphe décisif de la pensée
mécanique. Si la manufacture tarde à monté dans la conscience classique, l'horloge au contraire marque un net avantage.
si le XVIIIe siècle a encensé la technique, le mécanisme comme un jouet nouveau, le XIXe siècle à une réaction
d'exécration.
Les machines montrent leur travers, le charbon obscurci le ciel, les ouvriers sont mal traités.
les révoltes ouvrières.
L'aliénation des ouvriers et de moins en moins bien supporté, elle conduira à la révolution contre le capitalisme.
Dans la première moitié du XXe siècle, le cinéma et la littérature occidentale pense qu'il
faut tourner le dos à aux machines
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale le progrès
semble accepter,
Que pouvons-nous retirer de Ce résumé schématique des techniques ?
Une évidence s'impose à nos yeux.
l'humanité évolue dans un environnement technique.
Depuis les premiers ustensiles en silex jusqu'aux machines autonomes actuelles nous ne pouvons nier qu'il y ait un progrès.
Chaque nouvelle invention est accaparée par les dominants qui les utilisent à des fins personnelles et égoïstes
sans tenir compte de l'humain.
Chaque nouvelle invention arrive sur le marché de l'humanité avec
son lot d'utopies.
Et comme elles finissent invariablement dans les mains de quelques-uns qui les utilisent pour s'affirmer au détriment des autres, les progrès techniques conduisent irrémédiablement à une révolution intellectuelle ou physique.
Le monde est encore largement inconscient, l'activité humaine
obéit plus aux pulsions qu'à la conscience.
Les dominants incapables de se poser eux-mêmes des limites, abusent de plus en plus des dominés jusqu'à un certain seuil de rupture.
Et c'est la révolution.
les dominants motivés par le goût du profit et de
la thésaurisation des privilèges, d'un côté cela
accélère le progrès, et de l'autre cela développe
les injustices jusqu'à un seuil intolérable, qui
oblige les dominés à se révolter (l'homme aliéné du XIXe siècle deviendra socialiste).
Ces révoltes permettent de hisser progressivement l'égalité dans l'humanité.
Ce mécanisme sauvage, a permis en quelques millénaires de passer du statut d'esclave a celui d'ouvrier que nous connaissons aujourd'hui dans le monde industrialisé.
En ce sens nous pouvons dire que Helvétius à raison
dans sa constatation lorsqu'il dit que le pouvoir est la plus forte tendance de l'homme et la plus respectable, dans la mesure où elle
lui permet de se dépasser continuellement.
Nous devons tout de même pouvoir dépasser ce mécanisme inconscient et violent. Il est à espérer que l'homme parvienne rapidement à un nouvel étage de conscience, qu'il change de lui-même son comportement afin de créer du progrès et de l'égalité sans être
obligé de passer par l'abus la violence et la révolution.
Ortega y Gasset
la technique
Ortega reconnaît que la technique a pour but la vie, il
souligne qu'elle implique la reprise permanente d'un choix de ne pas mourir « parce que l'homme décide de façon
autonome (autocratique) de vivre » sur ce choix essentiel, la technique est « la réforme que l'homme impose la nature, en vue de la satisfaction de ses besoins. « La technique
est le contraire de l'adaptation du sujet au milieu, elle est l'adaptation
du milieu au sujet »
si bien que pour Ortega la technique devient constitutive de l'homme : « un homme sans technique c'est-à -dire sans réaction contre le milieu n'est pas un homme. »
Et que veut cette adaptation du milieu au sujet ? pas seulement le nécessaire mais également le superflu celui du
bien-être.
Est à dire que par l'économie de l'effort à quoi elle tend, la technique prépare à des lendemains
sans effort ?
Si nous nous en préférons à la théorie développée par la mécanique universelle nous pouvons répondre oui. Les lendemains sans effort étant
la béatitude.
Bergson et la technique
D'après Bergson la machine à une tendance vers le progrès. Cependant dit-il la pensée retarde sur la technique.
Est en effet, la technique précède la pensée ce qui la rend parfois dangereuse, et si la pensée retarde c'est simplement parce qu'elle est précédée par les pulsions. Par exemple : l'homme fait une invention. Mais au lieu de lui accorder le temps nécessaire de réflexion pour en analyser toutes les possibilités négatives comme le fait par exemple l'industrie spatiale (parce qu'elle ne dépendait pas des exigences du marché, mais de celles du politique qui devait atteindre la perfection, pour développer son image de marque dans le monde) dit pas vouloir tout de suite à rentabiliser, la répandre, et il en analysera les effets néfastes au fur et à mesure de l'application. (C'est ce qui s'est passé avec les colorants alimentaires, avec la vache
folle, avec l'automobile...
l'objet technique est engendré par un processus de concrétisation
qui le fait passer de l'abstrait au concret. Dans la genèse, l'objet technique se modifie donc en se créant.
l'objet technique trouve, en fonctionnant, des obstacles.
Exemple : la lampe à diode présenter quelques phénomènes aberrants. On les résout en ajoutant des grilles qui font apparaître des phénomènes plus intéressants
et suppriment les phénomènes parasitaires. Les lois
scientifiques y fonctionnent pleinement.
Au début, l'objet technique est un système non saturé.
En se saturant, l'objet devient naturel et vit dans un système fermé de causes et d'effets. La philosophie et les techniques
Jean-Marie Auzias (d'après M. Simondon)
Nous pouvons comprendre le parcours de l'humanité en substituant seulement dans cette démonstration, le terme de technique par celui d'humanité.
l'humanité est engendrée par un processus de concrétisation qui la fait passer de l'abstrait au concret.
Dans la genèse l'humanité se modifie donc en se créant.
l'humanité trouve, en fonctionnant, des obstacles.
Exemple : l'évolution de l'humanité présente quelques phénomènes aberrants. On les résout en ajoutant des éléments qui font apparaître des phénomènes plus intéressants et suppriment les phénomènes parasitaires. Les lois scientifiques
y fonctionnent pleinement.
Au début, chaque grande étape de l'évolution humaine est un système non saturé. En se saturant, elle devient naturelle et vit dans un système fermé de causes et d'effets.
S'il est exact que l'homme ? comme le pense Spengler et Heidegger est souci (ce souci étant un des moteurs de son action), cela n'est valable que pour l'homme constructeur car l'humain
abouti venant dans un temps ou tous les soucis auront été résolus
justement par le constructeur, n'aura plus qu'à vivre dans la quiétude.
L'effort philosophique se trouve avoir une tâche unique à accomplir celle de la recherche de l'unité entre les modes techniques
et les modes de non technique de la pensée.
Pour M. Simondon, la pensée philosophique doit construire
la synthèse entre religion et technicité.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit. La technicité fait partie des éléments de l'évolution, elle a pour but
de libérer l'homme de l'activité qu'il doit dépenser pour sa survie, et de mettre celle-ci au service de son épanouissement spirituel.
La pensée technique dégage l'objet technique de la notion de travail. C'est le travail lui-même qui est source d'aliénation.
Comme le dit Georges Friedmann le milieu technique parce qu'il est artificiel, donne et doit donner une culture qui, à la limite, doit procurer épanouissement et joie (et lorsque nous donnons aux terme joie la signification que lui donne Spinoza, nous pouvons dire que l'évolution technique dirige humanité vers la béatitude)
Et la libération du temps de travail par le machinisme, n'a pas pour but de débloqués pour l'homme du temps de loisirs, mais du temps de béatitude et d'extase, ce qui
n'a rien à voir.
violence religieuse
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