Le Cheikh Ahmad Al-'Alawî
Un Saint soufi du XXe siècle
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La Coupe
(1ère qasida page 12, fama ahla sharbul qawmi nukhbir bita'mihi)
Traduit par Abu Bakr Sirajuddin (Martin Lings)
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Douceur de la boisson des Gens ! La saveur dont je parle
Ne saurait désigner ni le vin ni le miel,
Mais un breuvage antique surpassant tout ce que j'en puis dire,
Car toujours les mots manquent à celui qui décrit la beauté.
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La coupe est comme le nectar, elle peut aussi être bue ;
Qu'elle soit elle-même suffisante, je l'affirme.
Coupe merveilleuse, par elle seule étanchant toute soif,
Et faisant d'elle-même, à la ronde, le tour des amoureux,
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Parmi ses qualités, se trouve sur son bord une inscription magique:
Qui regarde ce sceau, toute force le quitte.
merveille, je n'ai point divulgué son secret !
Un autre que moi, l'ayant bue, n'eût plus ni jeûné ni prié.
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L'imam apercevant l'éclat de sa beauté
Et le Nom devenu tien, toute distraction s'évanouira .
S'inclinerait vers elle plutôt que vers La Mecque.
Venant, en leur leçon, à sentir son parfum
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Les docteurs, sur le champs, cesseraient d'enseigner.
Le pèlerin courant de Safâ et Marwah .
S'arrêterait s'il voyait sa splendeur et ne reviendrait pas
Faire le tour de l'antique demeure ni baser la pierre noire.
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Bien plus, le bord de cette coupe ordonne à chacun qu'il la baise
Là où il voit, en son propre reflet,
Le but de sa recherche. Comment donc se contiendrait-il
Celui qui s'était cru vil et d'honneur se trouve comblé ?
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Du triomphe et de l'allégresse il faut briser les limites.
Ce vin très vieux, le plus rare qui soit,
N'incite pas au mal et tu n'as pas à craindre d'être troublé par lui.
En lui chaleur, ni froid,
***
Il ne fait point faillir les esprits par ses brumes.
Ce vin subtil, insaisissable, échappe à ce que j'en puis dire,
A l'éternité de l'éternité.,
Car toujours les mots manquent à celui qui décrit la beauté.
20 novembre 2016
vers maître Tchouang
Bonne lecture