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  • Sages

Maitre Tchouang

Le Tao pour seul maître

Tchouang_tseu

A l'école du premier ancêtre chapitre VI

L'homme authentique respire avec les talons, l''homme ordinaire respire avec le gosier. Et quand, humilié, il plie l'échine, les paroles qu'il à du ravaler lui restent en travers de la gorge. Ses désirs sont aussi intenses que son ressors vital est flageolant.

Les hommes de jadis, ne savaient pas ce que signifiait se réjouir de la vie, pas plus qu'ils ne savaient ce que c'était qu'avoir peur de la mort, aussi nulle joie en entrant, nulle protestation en sortant. Insouciants ils s'en venaient, insouciants ils partaient. Gardant en mémoire le pourquoi de leur origine, ils ne se tourmentaient pas du pourquoi de leur trépas. Ils étaient heureux de ce qu'ils recevaient en partage, et le restituaient sans un mot à leur disparition. Voilà ce qui s'appelle ne pas forcer le cours naturel des choses par l'intervention de la conscience, ni seconder la part céleste qui est en soi par l'humain. C’est à ça que se reconnait l'homme authentique.

De tels hommes on l'esprit volontaire, le visage paisible, le front serein. Tristes ils s'identifient à l'automne, gais au printemps, leurs mouvements d'humeur s'accordent à la ronde des saisons. Ils se trouvent en conformités avec les choses, si bien que nul ne peut circonscrire leurs limites.

(...)

Naître et mourir c'est notre lot commun, que jours et nuits alternent régulièrement, c'est le cours du ciel. Qu'il y ait des choses sur lesquelles l'homme n'a pas de prise, c'est le destin universel. Alors que beaucoup considèrent le ciel comme un père et prétendent le chérir plus que leur propre personne, combien plus devraient-ils révérer l'Absolu. Alors que les hommes font plus de cas du prince que d'eux-mêmes et se disent prêts à sacrifier leur vie pour lui, à plus forte raison devraient-ils le faire pour la seule réalité authentique.

Quand une source tarit, les poissons, se trouvant à sec, s'humectent les uns les autres de leur bave. Comment comparer leur état misérable à celui de leur congénères qui, oublieux les uns des autres, s'ébattent dans les fleuves et les lacs ? De la même façon, plutôt que d'avoir a vanter les mérites des saints rois et de stigmatiser la conduite des tyrans, ne serait-il pas plus judicieux pour les hommes de les oublier les uns et les autres et de suivre leurs penchants naturels ?

La terre me charge avec un corps, m'éprouve avec la vie, me détend avec l’âge et me repose avec la mort. Ce qui me rend douce la vie, me rendra douce la mort.

Le Tao à réalité et efficience bien que sans forme et sans agir. Il est son propre fondement et sa propre racine.  Né bien avant Ciel et Terre, il existe depuis toujours. Il confère puissance aux esprits, divinité aux dieux. Il a engendré le ciel et la terre.

Bu Saint Etienne
le 24 novembre 2016

vers Averroès

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