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  • textes philo

George Berkeley

Biographie


Berkeley, georges

BERKELEY (Georges), le vertueux et savant évêque de Cloyne, si connu par le système philosophique auquel on donne le nom d'idéalisme de Berkeley, était né à Kilcrin, en Irlande, le 12 mars 1084. Après avoir reçu la première partie de son éducation à l'école de Kilkenny, il fut admis comme pensionnaire au collège de La Trinité de Dublin, à l'âge de quinze ans; et en 1707 il obtenait le titre ou degré de fellow dans ce même collège. La première preuve publique qu'il donna de l'étendue de ses connaissances scientifiques et littéraires fut son Arithmetica absque Algebra mit Huclide demonstrata. On voit par la préface placée en tête de cet ouvrage qu'il le composa à l'âge de vingt ans, bien qu'il n'ait vu le jour qu'en 1707. Il le fit suivre de A Mathematical Miscellany, contenant des observations et des théorèmes dédiés à son pupille Samuel Molynenx.

En 1709 parut la Theory of Vision, qui de tous ses ouvrages semble être celui qui fait le plus d'honneur à sa sagacité ; car, ainsi qu'on l'a déjà fait observer, ce fut la première tentative faite pour distinguer les objets naturels et immédiats de la vue, des conclusions que nous sommes habitués dès l'enfance à en déduire. La limite qui sépare les idées de la vue et du toucher y est marquée avec une admirable précision ; et l'auteur démontre que bien que l'habitude ait tellement associé ces deux classes d'idées dans l'esprit qu'il faille ensuite un violent effort pour les séparer l'une de l'autre, elles n'ont pourtant pas à l'origine cette liaison entre elles ; qu'au contraire une personne aveugle de naissance qui recouvrerait subitement la vue serait d'abord complètement hors d'état de dire comment un objet quelconque qui affecte sa vue pourrait affecter son toucher ; et en particulier (que la vue ne pourrait lui donner aucune idée de la distance ou de l'espace externe; mais qu'elle s'imaginerait que tous les objets sont dans son œil, ou plutôt dans son esprit.

Les Principles of human Knowledge furent publiés en 1710, et les Dialogues between Hylas and Philonoûs en 1713. Le but de ces deux dissertations est de démontrer la fausseté de la notion généralement admise de l'existence de la matière ; et que les objets sensiblement matériels, comme on les appelle, ne sont point externes à l'esprit, mais existent en lui et ne sont rien plus que l'action immédiate de Dieu, suivant certaines règles qualifiées de lois de la nature. Ce scepticisme touchant la réalité du monde corporel a sa source dans la doctrine philosophique qui veut que l'esprit, être immatériel, ne puisse percevoir directement les choses matérielles, mais seulement les idées de ces choses.
De là le nom d'idéalisme donné au système de Berkeley, qui une fois admis comme vrai est inattaquable. Car si tout ce que nous percevons sont des idées, ces idées n'ayant pas d'existence hors de notre esprit, il s'ensuit que le monde matériel n'est plus qu'une hypothèse, dont il devient à jamais impossible de vérifier la réalité. Mais ce principe est-il vrai? Reid démontre qu'il doit être jugé absurde par quiconque n'a pas l'esprit faussé par les rêveries métaphysiques. Il serait bien difficile de prouver à un homme libre de tout système que le soleil, que la lune, la mer, la terre, tous les objets immédiats dont il a connaissance, ne sont que des idées de son esprit et cessent d'exister du moment où il cesse d'y penser. Ce système, que combat le sens commun, Berkeley l'a défendu non-seulement comme vrai, mais encore comme d'une haute importance pour la religion. Dans sa préface des Dialogues entre Hylas et Philonoùs , il déclare que les conséquences immédiates des principes qu'il va développer seront la ruine de l'athéisme et du scepticisme.
Force nous est bien de convenir qu'avec cette doctrine il n'y a plus de matérialisme possible, puisqu'elle ne laisse plus rien subsister de la réalité corporelle; mais toutes nos vérités étant solidaires, la doctrine de Berkeley est en realité plus nuisible qu'utile aux idées religieuses.

La finesse des aperçus et la beauté de l'imagination sont si remarquables dans les œuvres de Berkeley, que sa réputation fut désormais fondée et que chacun rechercha sa compagnie. Les hommes des partis les plus opposés s'accordèrent pour le recommander. Il rédigea pour Steele quelques articles dans The Guardian et il reçut chez lui Pope dont il resta toujours l'ami depuis. Swift le recommanda au célèbre comte de Peterboroug, qui, lorsqu'il fut nommé ambassadeur près le roi des Deux-Siciles et les différents Étals italiens, emmena avec lui en 1713 Berkeley à titre de chapelain et de secrétaire. Il revint en Angleterre avec ce seigneur, l'année suivante.

Les espérances d'avancement qu'il avait pu concevoir ayant été déçues, par suite de la chute du ministère de la reine Anne, il accepta à peu de temps de là l'offre que lui fit Ashe, évêque de Clogher, d'accompagner son fils dans un voyage en Europe. Il y consacra cinq années de sa vie ; et indépendamment des endroits que tout voyageur ne manque jamais et qu'il est même tenu de visiter, il alla en voir beaucoup d'autres où ne pénètre jamais le servum pecus, recueillant en route avec une admirable industrie des matériaux pour une histoire naturelle des contrées par lui parcourues; malheureusement il les perdit dans la traversée, en se rendant à Naples. On trouve partout l'anecdote suivant laquelle, à son passage à Paris, en 1715, Berkeley serait allé rendre visite Malebranche, qu'il trouva malade d'une
fluxion de poitrine. La discussion ne s'en établit pas moins entre les deux penseurs, et Malebranche, dit-on, y apporta une telle vivacité en combattant les idées de Berkeley sur l'immatérialisme, que son mal augmenta au point qu'il en mourut quelques jours après. Quelle mort pour un philosophe ! C'est là le cas de dire : Si non e vero, e ben trovato.

auteur anonyme, dictionnaire de la conversation 1873

 

 

Extraits de philosophes

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bentham

Jeremy Bentham né le 15 février 1748 à Londres et mort le 6 juin 1832 dans la même ville.