De la civilisation humaine
Le village planétaire
L'esprit s'est hissé à l'universalité et à l'idée de civilisation humaine.
Notre génération et les quelques décennies qui l'entourent (1950-2050), travaille dans un moment fondamental pour l'évolution de la civilisation humaine.
Bien sûr, chaque époque, pourrait en dire autant. Les grandes périodes ou s'épanouissaient les civilisations asiatiques, orientales, africaines ou américaines, étaient tout aussi important. Les formidables apports de l'Indus, des civilisations africaine, égyptienne, mésopotamienne ou chinoise, la grande période des hébreux, de l'islam, du christianisme, les rencontres du médiéval, la créativité de la renaissance ont été fondamental pour l'évolution de l'humanité. Bien sur les siècles des grandes découvertes, des grandes révolutions, de la création des idées socialistes, de la psychanalyse, étaient tout aussi importante et les humains qui y participaient, devaient le ressentir ainsi.
Mais notre moment a ceci de particulier, qu'il permet pour la première fois à l'homme de connaître l'ensemble des êtres humains qui composent la civilisation humaine et de se sentir appartenir à un seul et même genre et à un seul et même village planétaire.
Du clan à l'universel
Après bien des périples, nous sommes passés du clan à la tribu, de la tribu à la cité, de la cité au pays, du pays à la nation, et de la nation au concert des nations, pour arriver à la porte de la civilisation planétaire.
Pour la première fois, l'esprit humain est apte à se considérer avant tout, comme citoyen du monde. Pour la première fois, la somme de nos connaissances et leur formidable diffusion, déposent nos esprits au-dessus du monde.
Une migration difficileBien sûr, il ne s'agit là que d'une aptitude offerte entre autres par la diffusion massive des médias. Grâce à eux, nous mesurons l'extraordinaire richesse culturelle de l'humanité. Nous observons la formidable unité des valeurs humaines auxquelles chaque groupe humain est raccordé.
Bien sur, l'homme doit encore se rattacher à des groupes, des nations, des communautés, des civilisations, pour bien vivre. Mais aujourd'hui son horizon va bien au delà du clan, de la tribu, du pays ou de la communauté même s'il s'y sent encore appartenir. C'est vers le monde et la civilisation humaine dans son entier que les yeux sont tournés.
Bien sur, le passage de l'appartenance partisane à l'appartenance universelle est progressif et nécessite quelques heurts. Nous le constatons aujourd'hui, une partie de l'humanité, ressent la rapidité de l'unification comme insupportable.
Face aux voltiges des distances et des frontières certains s'accrochent avec plus d'insistance au nationalisme, au régionalisme ou au communautarisme.
Inexorable chemin vers la civilisation humaine
Mais le monde est en marche et ce serait un leurre d'imaginer qu'on puisse en dévier la logique ou en stopper la progression.
Les enfants du monde naissent aujourd'hui avec une télé transcontinentale.
Partout l'éducation s'est adaptée. Elle évase le regard de nos descendants, l'inverse serait pour eux, mortifère.
Comme jamais auparavant nous avons consciences de l'interdépendance et de l'obligation à ne pas s'isoler.
Plus que jamais, l'origine latine du terme civilisation « citoyen » (de civis),
prend au final tout son sens. Nous devenons des citoyens du monde dans toute l'implication du terme « citoyen »
autrement dit, reconnue comme membre à part entière de cette humanité.
Les freins de la civilisation universelle
Pour l'instant, le caractère narcissique des systèmes dominants, ne parvient pas encore à cadrer avec les valeurs de la civilisation universelle. Le leadorat peine à organiser la société de façon à ce que chaque être humain qui y apparaît, soit respecté, choyé et protégé à égalité.
Mais ces états d'esprit archaïques sont en voie d'extinction.
Quelques générations encore et les cortex seront universalistes et humanistes, et l'unité humaine, devenu une seconde nature.
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