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    Sankara

Sankara et la pensée hindoue. Partie 3

L'ignorance metaphysique

Lecture et commentaires sur l'introduction de Michel Hulin.

Introduction
Qu’est-ce que l’ignorance métaphysique ?

Le premier type de conscience, en effet, implique un absolu attachement à soi-même, un amour absolu de soi, une négation radicale de tout le non-soi. Mais le second type de conscience implique une saisie de soi-même comme Jeté au monde et livré au jeu des forces physiques et sociales. En tant qu’il reflète la réalité ultime, l’amour inconditionnel de soi est indestructible et aucune règle ou loi ne saurait prétendre le limiter de l’extérieur, mais une fois rabattue sur le plan de l’ego individuel, il dégénère en « amour-propre » il se traduit par un effort désespéré pour dicter sa loi au cours du monde, c’est-à-dire pour contraindre la réalité extérieure, les forces naturelles aussi bien que les autres volontés humaines, à se mettre au service de l’intérêt personnel du sujet. Par la même, celui-ci est livré à l’interminable jeu de bascule de l’amour et de la haine, de l’espoir et de la crainte, de la réussite et de l’échec, de la joie et de la douleur, bref de tout ce que l’Inde ancienne appelait les dvandva ou «couples d’opposés ».

L’avidya se laisse ainsi décrire comme le dévoiement originel de l’amour de soi – un amour par définition toujours comblé et saturé de béatitude – et sa transformation en une quête éperdue de soi à travers les horizons fuyants du monde.
Elle est, au sens propre, extra-version : « vers l’extérieur le (dieu) né de lui-même à percé les ouvertures (du corps) : c’est pourquoi l’on voit vers l’extérieur, non vers soi. Un certain sage qui cherchait l’immortalité à regardé au dedans de soi, les yeux révulsés »

Vrin.

Pré-textes collection animée par François Dagognet et Alexis Philonenko

L'ignorance metaphysique 4 >

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(Le maître) : Écoute, mon enfant, ce n’est pas là ta nature propre, mais seulement un effet produit en elle.

Sankara : Le traité des mille enseignements