Spinoza, l'éthique..
De la liberté humaineLecture simpliste et commentée de la dernière partie de l'éthique de Spinoza "de la liberté humaine".
Il y sera question de Béatitude (autre nom de l'extase, du nirvana, de l'ataraxie) mais également de la société moderne.
SCOLIE 42
J’achevé ainsi l’examen de tout ce qui concerne le pouvoir de l’Esprit sur ses
affects et la Liberté de l’Esprit. On voit par là quelle est la force du Sage et combien il
est supérieur à l’ignorant, conduit par ses seuls désirs sensuels. Non seulement
l’ignorant est agité de mille façons par les causes extérieures, et ne possède jamais la
vraie satisfaction de l’âme, mais encore il vit presque ignorant de lui-même, de Dieu et
des choses, et dans le temps même où il cesse d’être passif, il cesse aussi d’être. Mais
le sage au contraire, en tant que tel, est à peine ému, il est conscient de soi, de Dieu et
des choses par une sorte de nécessité éternelle, et, ne cessant jamais d’être, il jouit
toujours au contraire de la vraie satisfaction de l’âme. Si la voie dont j’ai montré qu’elle
conduit a ce but semble bien escarpée, elle est pourtant accessible. Et cela certes doit
être ardu qu’on atteint si rarement. Comment serait-il possible en effet, si le salut était
tout proche et qu’on pût le trouver sans grand travail, qu’il fût négligé par presque
tous ? Mais tout ce qui est précieux est aussi difficile que rare.
humanité
|